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rimbaud

  • parlons de Pierrot (2)

    medium_ERNEST4.jpgDans les 3 mois qui ont suivis mon service militaire, j'ai été pris d'une soif de culture qui m'étonne encore aujourd'hui !!livres, musiques et surtout cinéma. C'est à cette époque (fin 97) que j'ai dévouvert le cinéma de Godard et notamment ses 3 chefs d'oeuvre (le mépris, à bout de souffle, Pierrot Le fou). Pierrot le fou reste pour moi une révélation et une révolution dans ma façon d'aborder le monde, la poétique des choses, le rapport à l'image et dans l'idée que les choses les plus inutiles et les plus anodines sont souvent les plus essentielles. Pierrot le fou est en ce sens un peu la transcription au cinéma de l'oeuvre de Rimbaud, pas littéralement bien sûr (encore que, quelques citations dans le film) mais pour beaucoup de choses autrement. Le dessinateur Pignon-Ernest (photo) ne s'y est pas trompé.

    La musique du film est envoutante bien que beaucoup moins célèbre que celle tout aussi géniale du mépris. J'actualise ici la radioblog avec un morceau de la bande son.

    J'ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains ! - Je n'aurai jamais ma main. Après, la domesticité mène trop loin. L'honnêteté de la mendicité me navre. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal. AR