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claire castillon

  • CR77 - insecte - Claire Castillon

    9782213625065.jpgmot de l'éditeur : Insecte évoque les rapports entre les mères et les filles. Dix-neuf nouvelles qui sont l’expression libre de sentiments intenses, de pensées fulgurantes, irréelles quelquefois, qui s’installent pourtant sans relâche dans la tête des mères et des filles. Dans ces nouvelles, les pensées fugitives deviennent des récurrences, des poids, des raisons de vivre. La mère est un insecte et la fille son insecte. Vice-versa. Mante religieuse, lézard ou coccinelle, les femmes étudiées à la loupe ont sans doute des vies à facette.

    mon avis : lecture jubilatoire s'il en est. Ce livre m'a été fortement conseillé par la bibliothécaire de Camors après que j'eus lu et approuvé une autre oeuvre de la dame. C'est un recueil de nouvelles a qui on peut accoler pas mal d'adjectifs : savoureux, brillant, fin, subtil, hilarant, glaçant, dérangeant, pétillant. Ça se boit comme du petit lait. Je conseille fortement.

    C'est ma fierté d'être français que de compter parmi mes concitoyens tant d'esprits subtils. Et modestes avec ça. Pas fiers. Les américains sont tellement jaloux de nous qu'ils s'inventent des fausses morts de la culture française, histoire de se rassurer.

    lecture les 18 et 19 février 2009

    note : 4.5/5

  • CR57 : On n'empêche pas un petit coeur d'aimer - Claire Castillon

    On_n_empeche_pas_un_petit_coeur_d_aimer.jpgDans la boite où je bosse, j'avais un collègue avec qui je discutais beaucoup. Il était beaucoup plus jeune que moi mais on s'entendait bien. (on était d'accord sur rien et c'est pour ça qu'on s'entendait bien). Il en a eu marre de continuer à se faire exploiter alors il s'est barré. Et bien ce type, Kevin -je peux dire son prénom-, il m'avait dit un jour, pensant bien me connaître "toi, t''es tout à fait le genre de mec qui discute avec un ami invisible". Touché au vif, j'ai rigolé et lui ai dit que non. Mais en fait, c'était pas faux. Je dialogue pas mal avec une sorte d'autre-moi-même . Mais les choses sont plus complexes : dans mon système interne, j'ai créé une constitution, un gouvernement, des comités de réflexion et des commissions chargées de gérer ma vie et mon quotidien. Genre : je suis en train de dépasser mon autorisation de découvert...donc il faut réunir la commission financière...Et là, alors que le vrai Loïc bosse et rêvasse, la commission se réunit et décide pour moi. Je fais se discuter en moi-même des membres à qui j'ai donné un nom etc etc. (mais en fait c'est moi qui la prend mais je fais comme si c'était la commission).
    Véridique..et après je m'étonne qu'on dise de moi que je ne fais que rêver où d'avoir l'air absent. Mais rendez-vous compte de ce que j'ai à gérer en interne !!! Tout ça pour dire que quelque part, quand il a parlé de l'ami invisible, Kévin, pourtant si proche, était loin de s'imaginer l'ampleur du truc : j'ai des centaines d'amis invisibles avec chacun des fonctions bien précises. (putain, quelle galère !). D'ailleurs, chut, l'un deux reprend l'interview commencé précédemment :


    alors, ce recueil de nouvelles ?
    - sympa, caustique, grinçant, virevoltant, amusant. Ce sont 23 petites nouvelles indépendantes avec comme thématique des scènes de vie de couple. Le narrateur est parfois la femme et parfois l'homme. Chacune fait quelques pages mais certaines d'entre elles en disent plus longs que des pavés romanesques. Car la plume de Claire Castillon va droit au but et au fond de la pensée du narrateur. Aucun tabou, tout est dit sans retenu. Je pense que tous les couples se retrouvent dans au moins une des nouvelles.

    tu y a retrouvé le tiens ?
    - oui, sans problème.

    quelle nouvelle ?
    - je te dirai pas.

    IMGP5468.JPGautre chose à ajouter ?
    - pas sur ce recueil en particulier mais sur la forme qu'est la nouvelle oui : j'ai reçu hier par la poste une enveloppe ( de taille normale). Je l'ai ouvert et à l'intérieur il y avait un recueil de nouvelles. Je l'avais commandé quelques jours plus tôt aux éditions filaplomb mais j'étais loin de m'imaginer le livre si petit. Imagine un livre de 20 pages, d'environ dix centimètres de long sur 7 de large. Et en plus, ce n'est pas un texte qu'il y a à l'intérieur..mais deux ! Ce n'est plus de la nouvelle..c'est de la mini-nouvelle, du télégramme littéraire. A suivre donc, j'en reparlerais.

    Que vas-tu lire maintenant ?
    - Je suis justement en train de contempler ma pile à lire et j'hésite entre la modification de Michel Butor et prolongations d'Alain Fleischer. pour pouf, une vache qui pisse dans un tonneau, c'est rigolo mais ce n'est pas marrant....C'est Butor qui l'emporte !

    Le prix Nobel à Le Clézio, t'en penses quoi ?
    - C'est mérité. De lui, je n'ai lu que la quarantaine et ça m'a marqué. J'en ai pas mal d'autres dans ma bibliothèque que je ne vais pas tarder à consommer je pense. Sinon, je voulais quand même dire que je ne suis pas d'accord avec Le Clézio quand il dit qu'il faudrait supprimer la tva sur les livres. Je trouve ça stupide...Sur certains produits alimentaires de première nécessité, à la limite, pourquoi pas..mais sur des produits culturels, non, non et non ! Ce serait indécent vis à vis de ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter des livres et puis ce serait le début de la fin. Pourquoi pas les disques aussi..et les spectacles etc etc. La culture doit  participer à la solidarité nationale. De toute façon, c'est impossible et il n'y a pas de débat sur la question.

    Et en plus, là, tu fais de la politique.
    - En plus ! Faut pas. Excuse-moi

    pas de problème. A bientôt Loïc


    note : 3.5/5
    lecture du 15.10 au 16.10
    à venir : la modification, Michel Butor

  • petit détour par la bibliothèque

    IMGP5443.JPGOn a une petite bibliothèque à Camors. Elle n'est pas très grande et pas très fournie. On a vite fait le tour ! Ceci dit, de temps en temps, il y a quelques nouveautés. Ce qui fait que ça vaut le coup d'y aller faire un tour de temps en temps. D'autant que tout ce qui est emprunté n'est pas acheté..et tout ce qui n'est pas acheté est toujours bon pour le, pour le.....pour le quoi, pour le pouvoir d'achat ! Car force est de constater que le pouvoir d'achat est devenu depuis quelques mois le nouvel étalon du bonheur. Plus t'en a,  plus t'es heureux...et ton moral du ménage ne dépend que de ta capacité à pouvoir acheter plus ou moins beaucoup..beaucoup de choses belles et rutilantes, et surtout toujours plus. Si on ne peut pas acheter plus qu'avant, on n'a pas le moral. Voilà ce que les médias essaient de faire passer.

    Très de plaisanterie (mais la plaisanterie a assez duré je trouve et il va être temps que les journalistes redescendent sur Terre et fassent leur boulot correctement, MERDE), par le passé, j'y ai emprunté cosmopolis de Don Delillo, doggy bag 1 de Philippe Djian, rendez-vous de Christine Angot et maintes autres choses. Samedi dernier, j'en suis sorti avec deux bouquins :

    . on n'empêche pas un petit coeur d'aimer, de Claire Castillon. Vivement conseillé par Fanny, la bibliothécaire. Elle pense, connaissant ma passion pour les romans de Djian, que je dois aimer ça. Et ça me permet d'ajouter enfin dans ma liste de lecture un auteur féminin.

    . et l'autre donc, sur lequel je me suis précipité en entrant dans le 9m2 de la bibliothèque (j'exagère à peine) : colère et passions à Doëlan de Claude Couderc. Doëlan, hein, pour ceux qui n'auraient pas remarqué, c'est dans l'adresse du blog..car le jour où j'ai créé cet endroit (fin 2005 je crois), je revenais d'une promenade dans ce petite port du Finistère Sud, petit port que j'ai toujours adoré et où je flânais beaucoup dans ma vingtaine d'années lorsque je taquinais la muse avec mon bic et mon bloc notes ( et souvent aussi avec mon paletot et mon anorak). On verra donc ce que donne ce roman écrit par un journaliste de France 3. Moi, ce que j'en attends c'est de l'atmosphère du petit port, des embruns et du souffle. L'histoire passera au second plan (le fait qu'il s'agit d'une histoire de lutte sociale pour le maintien d'une conserverie.)

    Mais pour l'instant, je termine le boulevard périphérique. Et je n'aurais qu'un mot 'ouf'...