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littérature américaine - Page 2

  • CR118 - les charmes discrets de la vie conjugale - Douglas Kennedy

    9782714441065.jpgle mot de l'éditeur : "les charmes discrets de la vie conjugale"
    Mouvements des droits civiques, manifestations pacifistes, libération sexuelle, les premiers hallucinogènes... l'Amérique des seventies était une ère de radicalité. Etre jeune, c'était être engagé. C'était se rebeller contre les principes réacs de ces vieux cons de parents. C'était vouloir changer le monde.
    Pas pour Hannah Buchan.
    Pour son célèbre agitateur de père, pour son artiste de mère, Hannah est une vraie déception. Au lieu de grimper sur les barricades et de se fondre dans l'ébullition sociale, elle n'a d'autre ambition que d'épouser son petit ami médecin et de fonder une famille.
    Installée dans une vie étriquée et morne de femme de médecin dans une petite ville du Maine, Hannah goûte aux charmes très, très discrets de la vie conjugale. C'est alors que le hasard lui offre l'occasion de sortir du carcan de son quotidien : malgré elle, Hannah va se rendre complice d'un grave délit. Pendant près de trente ans, cette seule erreur restera un secret bien enfoui. Mais après le 11 septembre vient le temps du doute, de la remise en question et de la suspicion ; et le passé d'Hannah va ressurgir inopinément. Du jour au lendemain, son petit monde soigneusement protégé va s'écrouler...
    Le destin d'une femme à travers les mutations de son temps, les contradictions et les mystères d'une union conjugale durable... Avec son exceptionnel talent, Douglas Kennedy nous parle de la tension permanente entre responsabilité familiale et épanouissement individuel, et de l'électrique confrontation entre aspirations progressistes et valeurs conservatrices, si présente dans l'Amérique d'aujourd'hui.


    mon avis : Si j'ai mis tant de temps avant de me décider à lire ce roman, c'est que j'étais convaincu qu'il s'agissait d'un chick lit (d'ailleurs la première réaction de ma compagne quand elle m'a vu avec ce bouquin fut "tiens, tu lis ça toi maintenant ?).
    Mais le titre et la couverture du livre sont trompeurs. C'est d'ailleurs en fouinant dans la bibliothèque de belle-maman que je suis tombé dessus et que je me suis rendu compte de la supercherie. (mais déjà, une interview de Douglas Kennedy sur France Culture il y a quelques mois m'avait mis la puce à l'oreille.)
    Au final, il s'agit d'un très bon roman : le type même du roman américain contemporain : une épopée familiale à travers plusieurs décennies sert de prétexte à une étude de civilisation et à des considérations politiques et sociales. Philip Roth fait des choses semblables mais en plus poussé peut-être. Kennedy est sans doute un brin plus populaire dans le style mais ça n'enlève rien à la finesse de son récit.
    Pour la petite histoire, le titre est une antiphrase : dans ce roman, la vie conjugale des deux héros, si elle est globalement charmante n'est pas très discrète puisqu'elle finit par défrayer les unes de presse people.
    Un petit bémol : un final un peu trop happy end, un peu trop chick lit justement.
    Dommage. Ceci dit, l'ensemble est cohérent et bigrement jubilatoire.

    roman, paru en 09/2005
    Belfond, 661 pages
    lecture du 13/09 au 24/09/09
    note : 4/5
    à venir : formation, Pierre Guyotat

  • CR105 - la route - Cormac Mccarthy

    9782757811610.jpgprésentation de l'éditeur : L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, La neige et Le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, La peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

    mon avis : roman d'anticipation (dont on espère qu'il n'anticipe rien du tout) qui raconte le périple d'un père et son fils dans un monde dévasté, désolé (on devine que c'est le résultat d'un cataclysme nucléaire), asséché dans lequel cependant vagabondent quelques survivants paumés et où sévissent des hordes de barbares qui meurent de faim. Le but de nos deux héros est de descendre vers le sud où il doit faire moins froid et rejoindre la mer dont sans trop savoir pourquoi le père attend beaucoup. Tout leur périple, ils leur faut trouver à manger, reprendre des forces pour repartir par les routes et les campagnes recouvertes de cendre.
    Le récit est tout à fait crédible et pour servir cette histoire à vous maintenir éveillé toute une nuit, le livre entre les mains, le lecteur a le droit à un style très littéraire avec des envolées poétiques éblouissantes..dommage que cette édition de poche soit bâclée (coquilles, mots oubliés ou coupés en deux et j'en passe)..ce qui gâche un peu le goût du plaisir.

    roman, paru en 01/2008
    points, 252 pages
    lecture du 08/07 au 09/07/09
    note : 4/5
    à venir : autoportrait de l'auteur en coureur de fond, Haruki Murakami

  • CR96 - personne n'est parfait - Donald Westlake

    personne.jpgle Mot de l'éditeur : Personne n'est parfait LE CÉLÈBRE AVOCAT J. RADCUFFE STONEWILER VIENT DE TIRER DORTMUNDER D'UN MAUVAIS PAS. MAIS, COMME LE FAIT JUDICIEUSEMENT OBSERVER MAY, SA FIDÈLE COMPAGNE : «QU'EST-CE QUE CA VA TE COÛTER ?» C'EST ALORS QUE DORTMUNDER SE SOUVIENT DE CE PETIT BRISTOL QUE L'AVOCAT LUI A GLISSÉ DANS LES MAINS À LA FIN DE L'AUDIENCE. LA CARTE D'UN CERTAIN ARNOLD CHAUNCEY QU'IL ÉTAIT CENSÉ APPELER. DE TOUTE FAÇON, PAS LE TEMPS DE SE POSER DES QUESTIONS ; LE TÉLÉPHONE SONNE, STONEWILER EST AU BOUT DU FIL, CHAUNCEY ATTEND LA VISITE DE DORTMUNDER. POURQUOI AU FAIT ? POUR COMMETTRE UN VOL, BIEN SÛR. MAIS UN VOL BIDON, ET POUR CELA, IL FAUT UN VOLEUR HONNÊTE. DORTMUNDER A LE PROFIL. C'EST LE RESTE QUI NE SUIT PAS. PERSONNE N'EST PARFAIT.

    RIVAGES POURSUIT LA RÉÉDITION DE L'ŒUVRE DE WESTLAKE DANS DES TRADUCTIONS REVUES ET COMPLÉTÉES, QUI RENDENT JUSTICE À L'HUMOUR ET AU STYLE DU CRÉATEUR DE DORTMUNDER.


    mon avis : lecture jouissive avec des personnages hauts en couleurs (pour la plupart des bandits cupides, ingénieux et pas si méchants..), un scénario en béton et un récit mené tambour battant. J'ai trouvé que dans son genre il ressemblait un peu à la merveilleuse perfection du crime de Tanguy Viel que j'ai lu il y a quelques mois. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé une seconde, j'ai beaucoup ri et je remercie Amanda de m'avoir donné envie de découvrir cet écrivain (qui est aussi l'auteur du couperet, ayant inspiré le film de Costa-Gravas avec un héros merveilleusement interprété par un José Garcia en état de grâce). Personne n'est parfait pourrait faire un bon film, il en a tous les ingrédients.

    éditions Payot&Rivages, collection rivages/noir
    1977, 342 pages
    lecture du 01.06 au 04.06.09
    note : 4/5
    à suivre : il ne sait.

  • CR87 - chroniques de San Francisco - Armistead Maupin

    9782264029959.jpgmot de l'éditeur : Le dernier quart de siècle sonnant, Mary Ann gagne San Francisco, où la libération sexuelle s'affiche en couleurs outrancières. Elle choisit d'être logée par Mme Madrigal, dans un refuge où se côtoient amicalement des "chats errants" de toutes origines. C'est le début d'une saga. Véritable phénomène depuis leur parution en 1976 sous forme de feuilleton, ces chroniques locales sont aujourd'hui traduites dans toutes les langues. Outre leur côté dépaysant, leur charme universel réside peut-être dans leurs personnages abandonnés, venus dans la ville libre trouver une famille différente, fondée sur des liens nouveaux.

    mon avis : Évidemment, ça se boit comme du petit lait, les chapitres sont courts et les dialogues abondent mais ce roman s'apparente juste à un bon roman de plage (ou de train). Ce n'est pas être méchant que de l'écrire, je pense que le but de Maupin était de toucher le plus grand nombre. Mais il y a aussi que j'ai trouvé que ces chroniques vieillissaient mal. (même si elles peuvent avoir une petite valeur documentaire et à ce titre, je me suis dit plusieurs fois "bon sang que les années 70 furent superficielles..et quand on pense qu'elles sont suivies par les années 80...).
    Bon voilà, je vais faire court. Et pour conclure, je dirai que je n'ai pas envie de lire la suite. Dans le même genre (si si), je préfère la série Doggy Bag de Philippe Djian (plus contemporaine, plus spirituelle, plus marrante, normal Djian est français -)

    Editions 10/18 (3 mars 2000), 382 pages
    lecture du 13/04 au 17/04
    note : 3/5

  • CR79 : pastorale américaine - Philip Roth

    9782070750009FS.gifmot de l'éditeur : Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit « le Suédois », l'athlète vedette de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs est devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise MissNew jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires: la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète. Hors champ, il y a Merry , la fille rebelle, et, avec elle surgit, dans cet enclos idyllique, le spectre d'une autre Amérique en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainteAngela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...

    mon avis : Ouahhh ! encore sous le choc, encore avec les Levov. Allez, retour sur Terre.
    Je dis souvent que les romanciers américains sont avant tout de bons raconteurs d'histoire, et bien là après la lecture de cette époustouflante pastorale américaine, je me sens tout con. Car ce n'est pas qu'une histoire qui est racontée ici, c'est l'Amérique, son rêve et ses travers, ses fêlures, la réussite des uns et les frustrations des autres. Dans ce livre, Roth fait montre d'une finesse d'analyse impressionnante et de qualités de sociologue autant que de psychologue.
    Et le personnage de Seymour Levov est si attachant dans sa toute puissance, sa grande bonté et sa grande beauté que lorsque que j'ai achevé le roman, j'ai eu du mal à me figurer qu'il n'existait pas en vrai. Un peu plus sensible, j'aurais pleuré plusieurs fois devant la peine et les doutes de cet homme intègre, droit et philanthrope.
    Et ce roman m'a ramené en pleine figure certains combats qui m'agitent intérieurement, concernant notamment des choix politiques. Je me demande si j'arriverais à me fixer un jour, mais en tout cas si j'y arrive ce ne sera sans doute pas grâce à Roth qui sème plus la confusion qu'autre chose.
    Bien au dessus du complot contre l'Amérique (qui était déjà pas mal), pastorale américaine me réconcilie avec la littérature américaine.

    lecture du 23.02 au 05.03.09
    note : 4.5/5
    à venir : ????