mot de l'éditeur : Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit « le Suédois », l'athlète vedette de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs est devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise MissNew jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires: la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète. Hors champ, il y a Merry , la fille rebelle, et, avec elle surgit, dans cet enclos idyllique, le spectre d'une autre Amérique en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainteAngela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...
mon avis : Ouahhh ! encore sous le choc, encore avec les Levov. Allez, retour sur Terre.
Je dis souvent que les romanciers américains sont avant tout de bons raconteurs d'histoire, et bien là après la lecture de cette époustouflante pastorale américaine, je me sens tout con. Car ce n'est pas qu'une histoire qui est racontée ici, c'est l'Amérique, son rêve et ses travers, ses fêlures, la réussite des uns et les frustrations des autres. Dans ce livre, Roth fait montre d'une finesse d'analyse impressionnante et de qualités de sociologue autant que de psychologue.
Et le personnage de Seymour Levov est si attachant dans sa toute puissance, sa grande bonté et sa grande beauté que lorsque que j'ai achevé le roman, j'ai eu du mal à me figurer qu'il n'existait pas en vrai. Un peu plus sensible, j'aurais pleuré plusieurs fois devant la peine et les doutes de cet homme intègre, droit et philanthrope.
Et ce roman m'a ramené en pleine figure certains combats qui m'agitent intérieurement, concernant notamment des choix politiques. Je me demande si j'arriverais à me fixer un jour, mais en tout cas si j'y arrive ce ne sera sans doute pas grâce à Roth qui sème plus la confusion qu'autre chose.
Bien au dessus du complot contre l'Amérique (qui était déjà pas mal), pastorale américaine me réconcilie avec la littérature américaine.
lecture du 23.02 au 05.03.09
note : 4.5/5
à venir : ????
Commentaires
Loïc. J'ai découvert votre blogue récemment et j'aime beaucoup vos commentaires de livres et les billets sur votre famille; la plus jeune de vos filles semble à peu près du même âge que mon fils (3 ½ ans). J'ai mis un lien sur mon blogue vers le vôtre, j'espère que vous n'y verrez pas d'inconvénient. Si oui, faites-le moi savoir et je le retirerai. Je suis du Québec. Au plaisir.
pas d'inconvénient, au contraire !!! Si ça peut me donner un peu d'audience...
Ma fille a 4ans. Elle s'appelle Lola mais je l'appelle "mon loulou", car c'est vraiment un loulou.
Merci pour vos compliments.
@ +
Très bien ! Je ne connais pas celui-là tout simplement parce que je n'ai rien lu de Philip Roth. Mais je note celui-là, parce que son auteur pourrait bien devenir prix Nobel ;)
J'espère qu'il le sera.
ou alors Christine Angot.
l'un ou l'autre.
Ayant découvert ce blog très récemment, je papillonne dans les chroniques en ordre dispersé... "La pastorale américaine", selon moi, c'est le meilleur livre de Roth. Une histoire et des personnages très forts qui impriment une émotion durable. J'ai vraiment aimé ! Plus que ça, c'est un de mes livres préférés. Il faudra que je le relise.
Plein accord avec ta critique, la note et tout... sauf : Angot "Nobelisable"... is it sick humour ????
ah oui, c'était de l'humour -)