Notre boule de neige (dont le vrai nom est le viburnum opulus ) est au top de sa floraison. Je dirais même que le déclin commence. La pelouse se couvre déjà de blanc. Il faut donc en profiter. C'est l'une de rares satisfactions de ce printemps maladif qui a chassé tristement l'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide, et dans mon être à qui le sang morne préside, l'impuissance s'étire en un long bâillement.
Est-il utile que je cite le poète ?
Donc, tout comme le boule de neige, c'est au meilleur de sa forme que je mets ce blog en pause...en pause, euphémisme ou pas, je ne sais pas car j'ignore de quoi l'avenir sera fait.
Car lorsque je parlais de sa forme, je parlais de son audience qui n'a jamais été aussi haute (et ce n'est en tout cas pas grâce à Triqueville, charmante bourgade de l'Eure que j'ai eue le plaisir de visiter et de photographier dans toutes ses coutures que ce soit en point de croix, en point de feston ou en surpiquage et que sais-je encore).
J'ai visité des bourgs déserts, recensé des cabines, commenté des lectures, tenté de comprendre des textes incompréhensibles et autres plaisirs mais comme vous avez pu le constater, le blog était moins alimenté depuis quelques temps...pour diverses raisons : manque d'inspiration, perte de style, manque de temps, concurrence des réseaux sociaux. Cela reviendra peut-être. Peut-être demain, peut-être jamais. J'espère revenir en tout cas. Mais pour l'instant, il me manque le ressort hélicoïdal ordinaire, celui dans lequel les brindilles se coincent facilement et que certains jardiniers appellent aussi ressort comtois. Avant de partir, je voulais souhaiter bonne chance à Emmanuel Macron pour qui j'ai voté au premier comme au second tour. Mais quel intérêt puisqu'il ne viendra jamais ici ? Les blogueurs se prennent souvent pour le nombril de Jupiter.
Je pars avec le printemps mais aussi avec tous ces souvenirs que vous m'avez donnés au fil des années. Cette confiance en moi qui me manque tellement, cet amour, cette bienveillance qui ne vous a jamais quittés et qui m'a porté pendant ces 10 années. C'étaient des moments formidables, joyeux, de camaraderie. Je vous emporte avec moi. Vous m'oublierez. Moi non. Je vous remercie. (variante du discours final de Catherine Laborde...citer TF1 pour finir...je n'y aurais jamais cru -).
Loïc LT