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CR112 : la nausée - Jean-Paul Sartre

134700.jpgquatrième de couverture : « Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination. Ça m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire "exister" ».

mon avis : Rarement je n'ai eu autant de mal à terminer un roman ! Commencé en début d'année et stoppé quelques jours plus tard après une cinquantaine de pages de laborieuse lecture, il me titillait quand même de le finir. Je l'ai repris donc ce mois d'août avec l'intention de l'achever (dans tous les sens du terme), mais je l'ai repris du début histoire de remettre les compteurs a zéro et repartir sur de bonne bases.
Mais pourquoi me titillait-il de le reprendre ? Parce que de façon générale, je n'aime pas ne pas finir un livre, question d'orgueil et puis, parce que quand même le propos de Sartre (à travers celui de son narrateur Antoine Roquentin) m'interpellait quelque peu, me parlait quelque part, sans trop savoir comment et pourquoi.
En effet, Antoine Roquentin, le héros de cette histoire, ou le non-héros plutôt est un type qui vit dans la ville portuaire (imaginaire ?) de Bouville et qui passe ses journées dans la bibliothèque municipale à faire des recherches sur un aristocrate un peu haut en couleur qui vécut dans la cité quelques siècles auparavant. Le but d'Antoine est d'en écrire une biographie. Et un jour, Antoine se met à avoir la nausée, une sorte de nausée en rapport avec les choses, les objets qui l'entourent et qu'il ne sait plus nommer, ne sait plus reconnaître. A partir de là, la nausée lui provoque toute une crise existentielle et son rapport aux autres et à lui-même s'en trouve perturbé.
Je crois n'avoir pas bien compris le sens du malaise mais j'ai quand même saisi l'état d'esprit dans lequel il s'est produit. (encore l'autre jour, je regardais un robinet et je trouvais ça fou que l'objet s'appelle robinet..je le regardais ce robinet dans toute sa forme et sa profondeur et je n'arrivais plus à me persuader que la chose s'appelait robinet. Pour qui, pourquoi robinet, qui suis-je, ou vais-je.
Et puis en fin de compte, l'existentialisme)
Ah ! l'existentialisme ! Je n'ai jamais trop compris ce que c'était mais en lisant ce roman écrit par son théoricien, je me suis dit, je me suis dit quoi..qu'Antoine Roquentin ressemblait à tout sauf à l'idée que je me faisais d'un existentialiste. C'est à dire qu'Antoine agit très peu, subit sans cesse et chez lui l'essence semble précéde l'existence.
C'est la raison pour laquelle je me suis senti assez proche de l'individu.
et du coup du roman.
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roman, paru en 03/1972
Folio, 248 pages
lecture du 02/08 au 17/08/09
note : 4/5
à venir : le voyageur de la Toussaint, Georges Simenon

 

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