C'est l'histoire d'un type, Antoine, qui est malheureux car il se trouve trop intelligent et donc ne cesse de se morfondre sur l'absurdite de nos vies, sur la misère etc. Comme il en a marre de toujours chercher à comprendre tout, il décide de changer brutalement sa vie et de devenir stupide. Il essaie l'alcool mais il ne le supporte pas. Il essaie le suicide mais ça ne lui convient pas non plus. Finalement, grâce au médicament l'heurozac, il parvient à vivre pleinement. Par l'entremise d'un vieil ami, il devient courtier en bourse. Gagnant plein d'argent suite à de gros coups de bourse, il mord à pleine dent dans la société de consommation. Mais ses anciens amis rebelles le ramènent à la réalité. Avant de quitter sa boite, il provoque volontairement une crise financière mondiale et reprend sa petite vie de bohème. A la fin, il rencontre une fille qui lui ressemble..
mon commentaire : l'idée est bonne et certains passages sont hilarants. Mais quand je lis un roman, de deux choses lune, l'autre le soleil. Soit il est encré dans la réalié, soit il ne l'est pas et celui-là je ne sais pas où il est. Alors qu'il raconte des scènes de vies banales, l'auteur se met à sortir des propos proprement surréalistes et puis reprend le cours normal de l'écriture. Exemple : Antoine se rend à la bibliothèque de Montreuil pour emprunter des bouquins sur l'alcoolisme. Le bibliothécaire trouve ça bizarre et alors voici ce qu'il devint par la suite : 'le bibliothécaire passa les jours suivants à se demander si cela était une plaisanterie, puis il mourut, mystérieusement étouffé sous un groupe de touristes allemands près de la Tour Eiffel'. Même en cherchant bien, je ne vois pas le message qu'a voulu faire passer Martin Page...et plein de passages comme ça.
Autrement, pas mal de caricatures dans ce livre sur les excès de notre société. On passe quelques bons moments mais je ne recommande pas.
le livre, l'objet : emprunté à la bibliothèque de Camors (la bibliothécaire est décédée quelques jours plus tard après s'être étouffée en mangeant des livres de Christine Angot), le livre (éditions France Loisirs, collection piment) a juste une petite odeur si particulière qu'ont tous les livres ayant séjournés quelques mois en biblio. La couverture représente un type dont les yeux sont couverts par des billets de banque. la symbolique ? sans doute que si tu veux ne pas voir l'absurdité de ce monde, cache toi en jouant son jeu..
Commentaires
Je me susi égarée dans tes vieux billets. Un petit commentaire juste pour signaler un fou-rire en lisant celui-ci, qui me rappelle une lecture pas mal, mais sans plus. As-tu essayé Jaenada ? Son chameau sauvage m'est encore tombé des mains dernièrement, alors que c'est un roman culte pour certains. J'ai bien ri pourtant en lisant certaines scènes, mais j'ai un peu de mal à lire 300 pages de petites formules et d'humour facile. Au moins chez Martin Page, il y avait une petite critique de notre société...