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librairie

  • recensement des cabines # 26 (Bécherel 35)

    En rentrant de notre périple dans la cité corsaire et ses alentours, l'idée m'est venue, l'occasion faisant le lardon de nous arrêter au village de Bécherel qui se situe sur le parcours du retour. Ce village de 750 habitants possède la particularité de posséder plus de librairies (13 au total) que de crèmeries. L'idée de faire de ce petit village pittoresque une cité du livre date des années 80  et je  m'étonne qui m'a fallu attendre tant d'années pour m'y rendre. 

    Bon, le village dispose d'une cabine téléphonique, ce qui lui vaut d'intégrer le recensement mais je vous rassure, j'en aurais parlé de toute façon. Je ne vais pas me borner à n'écrire que sur les endroits pourvus d'édicules téléphoniques. Il ne faut pas être stupide. Commençons d'abord par la petite carte qui va bien. Nous sommes partis de Dinard et au lieu de prendre la voie express direction Rennes, nous avons très vite quitté l'axe principal pour se rendre à Bécherel. Malins que nous sommes, on a réussi à choper la RN 24 ensuite après avoir traversé d'autres bourgs aux environs de  Brocéliande. 

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    Passons vite sur la cabine qui (mais je n'en suis pas certain) ne fonctionne pas (mais au cas où, son numéro est le 02 97 66 71 35). Elle a le mérite d'exister et de permettre à Bécherel, en plus d'être la première cité du livre de France, d'intégrer le fameux recensement des cabines de l'espèce de blog (qui n'est pas encore un label mais bon).

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    Nous avons ensuite erré dans le bourg, j'étais heureux comme un renard dans un poulailler mais le temps était compté. Il faudrait une journée entière pour profiter des richesses de ce village, fouiner, discuter avec les libraires, tous des passionnés et dont les boutiques sentent bon le vieux livre, où tout est souvent sens dessus dessous, sans classement mais où évidemment ils savent où est rangée quelle rareté demandée. Pour joindre l'outil à l'agréable et en prévision de notre voyage en Irlande, je me mets en quête de livres irlandais (traduits va sans dire). J'aurais pu évidemment les trouver facilement en ebooks mais on a encore le droit d'acheter des livres papier zut quoi. J'ai donc acheté quatre ouvrages à la librairie l'autre sommeil

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    Ce sont deux autres libraires (dont la librairie du Donjon et un autre dont je ne me souviens plus du nom) qui m'ont indiqué cette adresse, étant eux-même dépourvus de livres d'auteurs irlandais (ou alors pour le Donjon ils ne vendaient que des ouvrages  de collection traitant de l'Irlande mais valant plus de 250€). On note donc une belle fraternité entre ces amoureux de la finance internationale. D'ailleurs depuis 1986, année où Bécherel s'est transformé en vaste librairie, on ne déplore aucun meurtre, à part dans les polars qui ont bien sûr leurs places dans ces échoppes.

    librairie du Donjon

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    librairie Outrepart

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    Neiges d'Antan

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    etc etc...Mais Bécherel est aussi un joli village, tout de pierre bâti. Dommage qu'on ne puisse trouver un endroit pour manger, boire ou faire ses courses. Les livres s'ils suffisent à alimenter notre besoin de s'évader et de savoir ne remplissent pas l'estomac (à moins peut-être de les broyer et de les mélanger avec les mauvaises herbes poussant ici ou là mais la technique doit avoir ses limites). Par contre, l'eau de pluie permet de ne pas mourir de soif. 

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    Pour l’anecdote, les livres achetés sont :

    . Sara de Joyce Cary

    . le pornographe de John McGahern

    . le mouchard de O’Flaherty

    . nuit de Edna O’Brien

    On m’a plusieurs fois proposé James Joyce mais j’ai décliné. Je n’ai jamais réussi à dépasser les 10 premières pages de Ulysse...on m’a aussi proposé Oscar Wilde mais j’ai l’impression d’en entendre parler tous les jours. J’ai décliné également.

    Bécherel (Ille-et-Vilaine), reportage réalisé le 11.10. 15. temps ensoleillé et doux. toutes photos prises par moi et libres de droit. 

    Loïc LT

  • les librairies (suite)


    lemeilleurdesmondes.jpgJe viens encore de subir les foudres d'une type me reprochant d'acheter mes livres uniquement sur internet (en l'occurrence sur fnac.com) plutôt qu'en librairie. Et par ailleurs, une récente note de Pierre Assouline m'avait passablement énervé.
    Si je mets en balance les deux modes d'achat, je suis désolé mais le déséquilibre est total puisqu'il n'y a strictement rien en faveur des librairies (à part peut-être une certaine atmosphère à l'intérieur des librairies qu'on ne retrouve évidemment pas sur les sites marchands mais ceci n'a à la limite rien à voir avec l'achat : il m'arrive de temps en temps de flâner dans des librairies parce que je m'y sens bien mais ça s'arrête là.)
    Les arguments en faveur de l'achat sur internet ne manquent pas, mais aux arguments habituels (facilité, choix, tranquillité, prix..), je me dois d'en rajouter deux autres plus personnels :
    - la librairie indépendante la plus proche de chez moi se situe à 35kms
    - elle se situe dans un centre-ville, or je ne vais jamais en ville (je me limite aux périphéries).

    On me rétorque que du coup les librairies ferment les unes après les autres...ok et ? il n'y a plus de crémeries, de chapellerie et de merceries non plus et ça ne manque à personne. Il ne suffit pas de crier "les libraires, les libraires, les libraires" et pleurer parce qu'il y en a de moins en moins (par contre pour défendre les agriculteurs il n'y a plus personne), il faut aussi s'interroger sur le pourquoi du comment.
    Je pense cependant que les libraires (qui restent encore) peuvent s'en sortir en se réinventant..il y a déjà eu des choses de faites (  dans le genre café-librairie) mais c'est resté sporadique. Et s'il n'y rien à faire, tant pis / je préfère une société sans librairies dans laquelle on lit beaucoup qu'une société avec plein de librairies pour très peu de lecteurs.

    Voilà, une prochaine note sera consacrée au pain et j'essaierai d'expliquer en quoi je préfère le pain acheté en grande surface (j'en achète par dizaine que je mets au congélateur) plutôt que le pain du boulanger.

    Il faut être absolument moderne ! (mais provocateur..jamais).