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  • CR194 : mort à crédit - Louis-Ferdinand Céline

    mort-a-credit.jpgLe narrateur, Ferdinand, raconte son enfance de fils de petits commerçants parisiens au début des années 1900. Le magasin ne fonctionne pas bien, son père est violent. Le petit Ferdinand est une petite crapule..Intelligent mais paresseux, il provoque le désarroi de ses parents qui ne savent qu’en faire...après l’école, on essaie de le placer ici ou là mais son insouciance et pas mal de malchances vont le conduire d’échecs en échecs..on l’envoie alors dans une école anglaise dont il revient sans connaître un mot d’anglais..et puis alors, on lui trouve un boulot chez un inventeur un peu fantasque répondant au nom de Courtial des Pereires..et il y trouve un peu de stabilité..avant que cela se termine a volo, comme il se doit, car rien ne fonctionne dans ce récit, tout se meurt à petit feu, tout se meurt à crédit..
    Il faut rentrer dans ce roman..ne pas laisser décourager par les premières pages un peu rébarbatives.et puis alors, très vite, on se familiarise avec le style de Céline, il nous devient naturel..et alors, c’est le tourbillon vertigineux, le grand foisonnement ! Les cinq cent et quelques pages se succèdent sans pause et avec la même force...le style est le même que celui du voyage au bout de la nuit (qui le précède), voire même un peu plus affirmé. Quelque part, c’est de l’anti-Proust. A la limpidité et la longueur de phrases de Marcel, Louis-Ferdinand répond par des phrases plutôt courtes, scandées en utilisant un langage très familier. Et puis, plus que le style, le fond oppose les deux auteurs...puisque le héros de Proust évolue dans un environnement bourgeois très policé alors que le héros de Céline se bat dans un monde instable, plutôt pauvre et où chaque jour est un combat.
    C’est du brut de décoffrage..Céline ne prend aucun gant pour décrire la réalité, jusque ses recoins les plus sombres, les plus vulgaires. Lire Céline constitue une grande expérience de lecture..mais il faut s’accrocher ! âmes sensibles s’abstenir.

    roman , paru en 1936

    Gallimard, 569 pages

    lecture du 17/12 au 31/12/ 2010

    note : 4.5/5

  • CR : indignez-vous - Stéphane Hessel

    Indignez_vous-Hessel_m.jpgDepuis quelques années, les médias ont décidé de faire de Stéphane Hessel leur nouveau chouchou...le type a tout pour lui : une bonne bouille, un grand âge, des années de résistance, une fidélité à des convictions humanistes...
    Du coup, “indignez vous “ (22 pages, vingt minutes de lecture)  est un succès de librairie..La personne qui me l’a offert a écrit sur la première page "livre à mon goût décevant. Certainement  parce que j’y mettais beaucoup d’espoir suite à la lecture de l’article de télérama"..Je partage son avis.  Ce n’est qu’une suite de lieux communs contre la mondialisation, le capitalisme, la société de consommation, le terrorisme etc..c’est très naïf et ce n’est que le résumé de ce qu’on nous assène tous les jours...car quoi qu’on dise, le discours dominant est celui de la condamnation du système
    Mais revenons à télérama. Dans le courrier des lecteurs,l’un d’entre deux affirme que ce bouquin devrait être obligatoire dans les écoles..typiquement téléramesque comme propos . Il me manque pas grand chose pour que je me désabonne de cette revue (il manque juste un concurrent culturel qu’on ne voit pas poindre).

    Bonne année aux lecteurs de ce blog ! J’ai lu une cinquantaine de romans en 2010..et j’essaierai en faire au moins autant dans cette belle année 2011 qui commence. Et puis, je parlerai aussi de choses qui me tiennent à coeur...et aux chevilles.

    +++ loïc, 16:37

    récit , paru en 2010

    indigene editions, 22 pages

    lecture le 02 01 2011