J'ai changé quelques mots, rectifié quelques fautes de frappe mais j'ai toujours des doutes à certains endroits. Cette nuit, j'en ai rêvé..oui, parfois mes nuits sont pénétrées de rêves métaphysiques. J'avais une explication à tout. Mais globalement quand même, le sens est très clair. Quelqu'un, en dehors du cirque dans lequel nous vivons jette un regard désabusé sur ce monde qui ne serait qu'une vaste construction en légo..enlevé du côté ludique du jeu.
C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands,
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement
A porter mille fois son poids sur lui
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants
Voyez-vous ces êtres vivants !
Voyez-vous ces êtres vivants.
Quelqu'un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant,
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un légo avec des gants
La faiblesse des tous puissants
Comme un légo avec du sang
La force de décupler des perdants
Comme un légo avec des dents
Comme un légo avec des mains
Comme un légo.
Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront
Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'agrippent
Au delà c'est le vide
Ainsi devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire !
Comme un légo mais sans mémoire
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire !
Comme un légo mais sans mémoire.
Pourquoi ne me réponds-tu jamais ?
Sous un manguier de plus de dix mille pages
A te balancer dans cette cage
A voir le monde de si haut
Comme un damier, comme un légo
Comme un imputrescible radeau
Comme un insecte tombé sur le dos
Comme un insecte sur le dos
Comme un insecte sur le dos.
C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans
On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme deurant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence ou dans le bruit.
Commentaires
Juste pour la forme: "La force DECUPLEE des perdants"... "Comme un insecte MAIS sur le dos..." ;-)
Magnifique, oui. Bin c'est "quand même" Manset...
Est-ce que les romanciers ne sont pas des "dieux" cruels et inconscients lorsqu'ils "donnent vie" à des personnages sur lesquels ils exercent ensuite tous les droits y compris de vie et de mort..? Je mesuis ouvent posé la question...