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CR6 - l'élégance du hérisson - Muriel Barbery

5d71c3d4ce79fab57ed439a1b2c45457.jpgL'histoire : une concierge intelligente et cultivée d'une immeuble parisien cossu se fait passer pour une conne afin de rester dans son rôle. Elle lit et regarde des films d'art et essais en cachette en prenant le soin de laisser tf1 dans la loge. Pendant ce temps, une adolescente de 12 ans habitant l'immeuble, surdouée écrit dans un journal qu'elle veut se suicider car les gens qui l'entourent sont trop stupides et que le monde est absurde. Arrive un nouvel habitant. C'est un riche japonais qui ne met pas longtemps à remarquer toutes ces petites cachoteries. Autour de ces trois personnages principaux gravitent tout un tas de gens plus ou moins grotesques et caricaturaux.

Voilà une lecture jubilatoire avec plein de pensées profondes et subtiles et d'anecdotes croustillantes, un livre que l'on ne voudrait jamais finir.
A partir de là, ses quelques défauts n'ont que peu d'importance. Mais je vais quand même vous dire le plus gros histoire de faire preuve d'un peu d'esprit critique : la plupart du temps, les pensées philosophiques (sur la phénoménologie par exemple..) tombent comme un cheveu sur la soupe. On a le sentiment que l'auteur a voulu placer coûte que coûte des théories dans ce roman en utilisant la concierge comme support. Aussi intelligente et cultivée est-elle, ça sonne mal d'autant que dans ces intermèdes (exquis au demeurant), il n'est fait aucune mention de l'histoire.
J'ai trouvé le journal de Paloma bien plus marrant que celui de Renée, plus direct, bidonnant..bien que j'ai du mal à croire qu'une enfant de 12 ans puisse avoir une telle intelligence et surtout l'envie de se suicider pour finalement des broutilles. L'idée générale qui sous-tend le roman est que plus on intelligent et plus on trouve le monde absurde. C'est un parti pris mais je ne le partage pas. Je pense au contraire que plus on comprend le monde, plus on comprend qu'on s'inscrit dans un certain dessein,  dans le 'cosmos'. Même si nos petits quotidien peuvent parfois sembler merdiques, en nous inscrivant dans un tout qui fait la marche du monde, on peut s'endormir en paix et remercier le hasard de nous avoir fait être.
Une des conclusions de ce roman est que désormais il faut que je vois un film d'Ozu. La mule est déjà en action de ce côté-là.
J'ai apprécié aussi dans ce livre les quelques attaques contre le socialisme (t'imagine..), attaques contre les gens riches socialistes et contre le socialisme en tant que philosophie. Je sais pas, je ne suis tellement pas socialiste que peut-être j'exagère sur les intentions de Barbery..
Ce roman, ce n'est que du bonheur. En plus, la plume est virevoltante et les tournures de phrases sont toutes comme je les aime.

extrait (journal de la concierge) : J'avais parcouru les allées de la bibliothèque, plutôt clairsemées et peuplées exclusivement de vieux messieurs très doctes ou d'étudiants à l'air prétentieux. Je suis toujours fascinée par l'abnégation avec laquelle nous autres humains sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes. J'avais discuté avec un jeune thésard en patristique grecque et m'étais demandé comme tant de jeunesse pouvait se ruiner au service du néant. Quand on réfléchit bien au fait de ce qui préoccupe avant tout le primate, c'est le sexe, le territoire et la hiérarchie, la réflexion sur le sens de la prière chez Augustin d'Hippone semble relativement inutile. Certes, on arguera sans doute du fait que l'homme aspire à un sens qui va au-delà des pulsions. Mais je rétorque que c'est à la fois très vrai (sinon, que faire de la littérature ?) et très faux : le sens, c'est encore de la pulsion portée à son plus haut degré d'accomplissement, en ce qu'elle utilise le moyen le plus performant, la compréhension, pour parvenir à ses fins. Car cette quête de sens et de beauté n'est pas le signe d'une nature altière de l'homme qui échappant à son animalité, trouverait dans les lumières de l'esprit la justification de son être : c'est une arme aiguisée au service d'une fin matérielle et triviale.
note (/5) : 4.5
signé Loïc
edit le 28.12.07 : avec le recul des mois, je me ravise. Ce livre est très moyen. J'ai été sans doute aveuglé par ce déballage de cultures. alors 3/5

Commentaires

  • Si tu tiens à dialoguer avec nous, http://cypluraghi.free.fr/forum/list.php?2 ...

    Et merci de lâcher mon blog :-)

  • Quid,

    Je ne fais plus de politique (en tout cas pas d'ici 2012...). Je n'ai donc aucune raison d'aller dans ce forum (peuplé de gens de gauche...)
    Par ailleurs, tu avoueras que je ne t'ai nullement insulté chez toi..je suis juste étonné qu'un socialiste éclairé comme toi
    - s'abandonne à une vision manichéenne du monde.
    - censure tout propos n'allant pas dans ton sens.

    Je t'assure que je venais chez toi sans esprit belliqueux. Les strausskistes ont tout mon respect.

    loïc, 28/09/07, 23h30, normandie

  • Ecrire un billet sur le roman de Muriel Barbery confronte l’auteur dudit billet à la douloureuse réalité de ne pas souffrir la comparaison avec l’auteur du roman, ni du point de vue du style, ni de la fulgurance du mot d’esprit. C’est un risque assumé…

    Alors je ferai fi du jargon d’usage pour évoquer ce roman rafraîchissant, au style piquant, drôle et plus qu’érudit ; je préfèrerais parler de l’insolence du ton, du cynisme à peine masqué de certains portraits, et de la structure de la narration alternée et remarquablement travaillée, mais ici encore, je jargonne inutilement, car la substance n’une œuvre littéraire ne résume pas à une sèche analyse lexico-stylistique.

    Odeur d’enfance…

    Cela faisait des années que je n’avais plus été aussi réjouie, au sens littéral du terme, par un roman, toutes époques et tous genres confondus. La première fois date de ma rencontre avec une œuvre d’Henri Troyat. J’avais 12 ans. Je me souviens très nettement ne m’être plus levée le matin, pendant la lecture de ce livre, que pour attendre la fin de ma journée de collège afin de me confiner dans ma chambre à coucher pour retrouver des personnages, mais aussi un rythme, un style, une ambiance, et voler à la vie du dehors des instants de plaisir solitaire, d’autant plus délicieux que dérobés au temps et à la vue d’un univers qui aurait interprété mon attitude comme le fait d’une coquetterie aussi futile que dispensable...
    J’ai encore aujourd’hui un goût immodéré pour l’imposture et la dissimulation. La société ne laisse parfois pas le choix.
    Je vivais par procuration ce que je lisais, et le plaisir était violent, égoïste et parfois sournois. Je m’envolais de ma vie et évoluais dans une réalité alternative qui me donnait le courage de supporter le quotidien, le vrai, celui qui pèse et qui entame l’âme d’une adolescente manifestement assez peu dans l’air du temps. J’ai compris à ce moment-là ce que je savais déjà. J’en voudrai toujours encore, de ce plaisir là. Et j’étais déterminée à le chercher là où il était. Si la vie valait la peine d’être vécue – j’ai encore aujourd’hui un doute à ce sujet- c’était probablement pour ressentir des émotions de ce genre. C’était donc à la recherche forcenée de plaisirs similaires que j’allais employer la mienne…

    Le roman de Muriel Barbery m’a ramenée à un état régressif délicieux, celui de la gamine de 12 ans qui découvrait Troyat. Je compare ici des émotions, non des auteurs.
    Pendant trois jours, plus rien ne comptait que de libérer du temps à partager avec mon roman. Isoler de vrais moments, que par ailleurs, je n’avais même pas. Pour qui me connaît un peu, savoir que je coupais mon portable, éteignais mon ordinateur et fermais les volets pour savourer le conte philosophique que je venais d’acquérir, alors que le travail s’accumulait par ailleurs, en dit plus long que n’importe quelle critique littéraire ciselée et bien sentie. Critique que je serais bien incapable de rédiger tant la pertinence et l’émotion font mauvais ménage dans mon esprit. Je serais tout simplement démunie.

    L’élégance du hérisson est un roman réjouissant, et c’est finalement la seule chose qu’il m’importe de dire. A lire Muriel Barbery, la grammaire devient une chanson douce, pour reprendre le mot d’Orsenna. Le propos est intelligent, fin, et servi par une langue mélodieuse et très maîtrisée. Abominablement maîtrisée, ai-je envie de dire, évitant à chaque ligne l’écueil de la prétention jargonnante, se servant du lexique comme d’un matériau vivant et protéiforme, conjuguant amplitude et précision étymologique. Le fond et la forme se rejoignent dans une osmose qui installe le lecteur dans une atmosphère à la fois rassurante, éminemment intellectuelle, mais en toute simplicité, et propice à la prise de distance par rapport à soi, aux choses, et au monde.

    Le deuxième roman de Muriel Barbery dépeint un microcosme monochrome, mais évoque une réalité en demi-teinte. Les choses n’y sont pas ce qu’elles paraissent être, ni les gens ce qu’ils devraient…

    Quatrième de couverture:

    "Je m'appelle Renée,j'ai 54 ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette,j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants."

    "Je m'appelle Paloma,j'ai douze ans,j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça quej'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."


    Les premières lignes:

    "- Marx change totalement ma vision du monde, m'a déclaré ce matin le petit Pallières qui ne m'adresse d'ordinaire jamais la parole.
    Antoine Pallières, héritier prospère d'une vieille dynastie industrielle, est le fils d'un de mes huit employeurs. Dernière éructation de la grande bourgeoisie d'affaires - laquelle ne se reproduit que par hoquets propres et sans vices -, il rayonnait pourtant de sa découverte et me la narrait par réflexe, sans même songer que je puisse y entendre quelque chose. Que peuvent comprendre les masses laborieuses à l'oeuvre de Marx ? La lecture en est ardue, la langue soutenue, la prose sub tile, la thèse complexe.
    Et c'est alors que je manque de me trahir stupidement.
    - Devriez lire l'Idéologie allemande, je lui dis, à ce crétin en duffle-coat vert sapin.
    Pour comprendre Marx et comprendre pourquoi il a tort, il faut lire l'Idéologie allemande. C'est le socle anthropologique à partir duquel se bâtiront toutes les exhortations à un monde nouveau et sur lequel est vissée une certitude maîtresse : les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où l'hubris du désir sera muselée pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères.
    - Qui sème le désir récolte l'oppression, suis-je tout près de murmurer comme si seul mon chat m'écoutait.
    Mais Antoine Pallières, dont la répugnante et embryonnaire moustache n'emporte avec elle rien de félin, me regarde, incertain de mes paroles étranges."

    Autres douceurs littéraires tout aussi succulentes:

    "Convaincue dès l'aube de mon existence de son inanité, j'aurais pu choisir la révolte et, prenant les cieux à témoin de l'iniquité de mon sort, puiser dans les ressources de violence que notre condition recèle. Mais l'école dit de moi une âme que la vacuité de son destin ne conduisit qu'au renoncement et à la claustration. L'émerveillement de ma seconde naissance avait préparé en moi le terrain de la maîtrise pulsionnelle; puisque l'école m'avait fait naître, je lui devais allégeance et me conformai donc aux intentions de mes éducateurs en devenant avec docilité un être civilisé. De fait, lorsque la lutte contre l'agressivité du primate s'empare de ces armes prodigieuses que sont les livres et les mots, l'entreprise est aisée et c'est ainsi que je devins une âme éduquée puisant dans les signes écrits la force de résister à sa propre nature."

    "...les riches sont convaincus que leur vie suit un sillon céleste que le pouvoir de l'argent creuse naturellement pour eux."

    "...l'Art, c'est la vie, mais sur un autre rythme."

    "Ainsi, comment se passe la vie ? Nous nous efforçons bravement, jour après jour, de tenir notre rôle dans cette comédie fantôme. En primates que nous sommes, l'essentiel de notre activité consiste à maintenir et entretenir notre territoire de telle sorte qu'il nous protège et nous flatte, à grimper ou ne pas descendre dans l'échelle hiérarchique de la tribu et à forniquer de toutes les manières que nous pouvons - fût-ce en fantasme - tant pour le plaisir que pour la descendance promise. Aussi usons-nous une part non négligeable de notre énergie à intimider ou séduire, ces deux stratégies assurant à elles seules la quête territoriale, hiérarchique et sexuelle qui anime notre conatus. Mais rien de cela ne vient à notre conscience. Nous parlons d'amour, de bien et de mal, de philosophie et de civilisation et nous accrochons à ces icônes respectables comme la tique assoiffée à son gros chien tout chaud.
    Parfois, cependant, la vie nous apparaît comme une comédie fantôme. Comme tirés d'un rêve, nous nous regardons agir et, glacés de constater la dépense vitale que requiert la maintenance de nos réquisits primitifs, nous demandons avec ahurissement ce qu'il en est de l'Art. Notre frénésie de grimaces et d'oeillades nous semble soudain le comble de l'insignifiance, notre petit nid douillet, fruit d'un endettement de vingt ans, une vaine coutume barbare, et notre position dans l'échelle sociale, si durement acquise et si éternellement précaire, d'une fruste vanité. Quant à notre descendance, nous la contemplons d'un oeil neuf et horrifié parce que, sans les habits de l'altruisme, l'acte de se reproduire paraît profondément déplacé. Ne restent que les plaisirs sexuels ; mais, entraînés dans le fleuve de la misère primale, ils vacillent à l'avenant, la gymnastique sans l'amour n'entrant pas dans le cadre de nos leçons bien apprises.
    L'éternité nous échappe."


    De la bouche de Paloma, douze ans: " La fascination pour l'intelligence est quelque chose de fascinant. Pour moi, ce n'est pas une valeur en soi. Des gens intelligents, il y en a des paquets. Il y a beaucoup de débiles mais aussi de cerveaux performants. Je vais dire une banalité mais l'intelligence, en soi, ça n'a aucune valeur ni aucun intérêt. Des gens très intelligents ont consacré leur vie à la question du sexe des anges, par exemple. Mais beaucoup d'hommes intelligents ont une sorte de bug: ils prennent l'intelligence pour une fin. Ils ont une seule idée en tête: être intelligent, ce qui est stupide. Et quand l'intelligence se prend pour le but, elle fonctionne bizarrement: la preve qu'elle existe ne réside pas dans l'ingéniosité et la simplicité de ce qu'elle produit mais dans l'obscurité de son expression."

    Enfin: "A quoi sert l'Art? A nous donner la brève mais fulgurante illusion du camélia, en ouvrant dans le temps une brèche émotionnelle qui semble irréductible à la logique animale. Comment naît l'Art? Il s'accouche de la capacité qu'a l'esprit à sculpter le domaine sensoriel. Que fait l'Art pour nous? Il 'met en forme' et rend visibles nos émotions, et, ce faisant, leur appose ce cachet d'éternité que portent toutes les oeuvres qui, au travers d'une forme particulière, savent incarner l'universalité des affects humains."

  • Désolée de m'immiscer mais je dois avouer que l'élégance du hérisson (titre absolument magnigique) est quand même lourdingue et en tant que fille d'immigrés portugais je trouve ça nul que M.Barbery nous livre une énième caricature de la bonne portugaise en plus en l'appelant AMALIA comme Amalia Rodrigues la grande chanteuse de fado, eh, oh, il y a d'autres prénoms au portugal, ça sent la touriste/prof qui pense en association d'idées Portugal = Fado = Amalia Rodrigues...Bref surtout un reflet d'une certaine pensée unique pleine de poncif...C'est un livre plaisant mais on va quand même pas crier au génie !

  • Je nesuis pas franco-française, j'aime beaucoup le fado et rien ne ma choqué. Mais je respecte ton avis Golem, et je l'entends.
    http://brouillonsdeculture.blogspitit.com

  • Désolée pour le coup de gueule :-) C'est quand même un joli livre

  • Pas de soucis, tu imagines des blogs où toutes les interventions iraient dans le même sens...on n'appelle pas ça de la propagande, non? rires. Fais un tour sur mon blog et dézingue ce qui te plaira, tu es la bienvenue.
    Au plaisir de te lire...

  • Je n'y manquerai pas (d'ailleurs je viens de finir Alabama Song, c'est vraiment beau)! Obrigada

  • Pas mal, en effet. C'est ... "mignon".
    Un roman qui se laisse lire. Cependant, comme toi, le coup de la gamine de 12 ans, forcément supérieurement intelligente, forcément très cultivée, m'agace profondément : ça manque de crédibilité et de simplicité. Remarque, la concierge en qui sommeille un génie caché, ça aussi, c'est délirant. Bref, en définitive, un vrai bon roman de science fiction ! *LOL*

  • et bien, je viens de relire mon compte-rendu et je me dis que c'est fou comme en quelques mois, on peut changer d'avis à ce point. Je n'ai pratiquement plus aucun souvenir de ce livre.

  • Plutôt réussi ton article ci. Néanmoins je ne trouve pas ta prose égale sur la longueur! Allons donc regarder les autres posts.

  • Coucou !
    Ton blog est décidemment très ancien ! j'en découvre les articles au hasard des commentaires qui en remontent les articles, pour mon plus grand plaisir, car j'ai toujours aimé tes CR. L'Elégance du Hérisson... je l'ai lu il y a bien longtemps (2007 ou 2008, déjà !!!). Comme toi, mon impression "à chaud" avait été bonne. Mais je ne sais pas si l'effet survivrait à une deuxième lecture, il faudra toutefois que je tente un de ces jours. J'avais beaucoup aimé le "déballage de culture" comme tu le dis si justement, mais l'intrigue m'avait tout de même parue "gnangnan".
    Alors, finalement, tu as vu un ou deux Ozu ?

  • Aaaah ! Cette note est remplie de fautes ! honte à moi !

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