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umberto eco

  • CR49 : le nom de la rose - Umberto Eco

    c6e4c69646f4d0639c229457a7734646.jpgJ'ai mis plus d'un mois à lire ce livre. Mais il faut dire que le temps n'est pas propice à la lecture. J'aime beaucoup lire dehors. Or à cause du réchauffement climatique, on ne peut plus rester dehors tranquillement. Soit il fait chaud à un point que c'est intenable, soit ce sont des orages brusques et violents. Alors le lecteur se réfugie à l'intérieur. Mais à l'intérieur, dans le dénuement et les cris des enfants qui ont faim, tout lui rappelle que son pouvoir d'achat chute. Du coup, il n'arrive pas à se concentrer sur son bouquin. C'est encore plus vrai lorsque la télé est allumée et que les médias (qui ne lui disent que des choses vraies) lui martellent que la France  est devenu  un pays pauvre au climat équatorial.
    Alors voilà, dans ces conditions, lire est une épreuve. Si le lecteur est croyant, il peut se dire que si la fin des temps approche, le royaume des cieux lui appartient..mais moi, je ne suis même pas croyant.
    Et je me suis pourtant coltiné 600 pages de bondieuseries. ça aurait dû m'ennuyer mais ce ne fut pas le cas. En même temps que d'avoir beaucoup appris sur la vie dans les monastères au plus profond du Moyen-âge et sur les tensions au sein de l'église entre partisans du pape et partisans de l'empereur (défendant et c'est le comble les thèses sur la pauvreté de Jésus), j'ai beaucoup ri. Je ne sais pas si c'était nerveux mais j'ai beaucoup ri. Et il se trouve que le rire est l'une des donnés importantes du livre parce que dans les nombreux débats au sein de la chrétienté, celui sur le rire est d'importance : est-ce que l'on peut rire et faire de la comédie tout en étant croyant ? Jésus riait-il ? Non semble dire les évangiles. L'idée est de laisser le rire aux petites gens afin de faire en sorte que jamais ses manifestations n'apparaissent comme des oeuvres d'art. Car se moquer de l'homme, c'est se moquer de Dieu. Il est également question de la Poétique d'Aristote, un ouvrage disparu. Cet ouvrage renfermerait des propos propres à ébranler l'Église.
    Et l'enquête dans tout ça ? Et bien, voilà, dans un monastère dont la bibliothèque est la plus importante du monde chrétien, des moines meurent assassinés les uns après les autres. Deux moines, Guillaume de Baskerville et Adso , son fidèle serviteur (et narrateur) arrivent sur les lieux en enquêtent. Petit à petit, le lecteur (qui a gobé quelques cachets pour pouvoir supporter tout ce qui lui tombe sur la tête) comprend que le livre d'Aristote ainsi qu'un autre ouvrage considéré comme hérétique (et qui met le rire en valeur) sont la clé du mystère.
    Il y a quelques longueurs parfois (souvent même) mais ça vaut vraiment le coup. On en sort grandi...et personnellement plus que jamais athée.
    Passionnant (mais il faut s'accrocher !!!!)
    Loïc, 22h40
    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson

    - Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
    - Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
    - Les noces barbares, Yann Queffélec
    - Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy

  • lecture en cours : le nom de la rose - Umberto Eco

    172802229932210c2fe4f8ca0ac3cd1b.jpgQue voilà une lecture très exigeante, qui demande une attention perpétuelle ! Plein de citations latines (et encore du vieux latin, on dirait), des discours sans fin sur des conflits à l'intérieur de l'Eglise (autorité du pape contre franciscains...), il est question d'inquisition, de pénitence, d'antéchrist,  du Malin.  Evidemment les protagonistes sont  des moines...des moines en veux-tu en voilà...qui se ressemblent tous. Un impératif s'impose : avoir son bloc-note près de soi. Par ailleurs, j'ai beaucoup de mal à me figurer les lieux, à me les représenter, ce qui est embêtant puisqu'il s'agit d'une enquête concernant des meurtres commis dans un monastère. Je me demande si je ne ferais pas mieux de regarder quelques séquences du film de Jean-Jacques Annaud afin de me faire une idée de tout ça. Il parait que le film est assez fidèle pour ce qui de la représentation de l'abbaye.
    Bon mais c'est quand même assez exaltant, et comme qui dirait , jubilatoire (je ne mets pas entre guillemets, je mets en italique, c'est pas pareil zut). J'aime lire les pavés et encore plus lorsqu'ils élèvent l'esprit. Même si c'est vrai qu'il est question dans le nom de la rose, des temps obscures que furent le Moyen-Age. ça n'empêche. Mais je dirais que la virulence de mon athéisme n'a d'égal que ma fascination pour le fait religion, pour l'art religieux etc.. Je suis très sensible aux monuments religieux, comme par exemple à cette magnifique abbaye de Cerisy, situé dans le Calvados, c'est à dire non loin d'un endroit où je vais souvent. Plus j'y pense plus je me dis qu'il est impérieux que je visite l'endroit au plus vite.
    La lecture du roman devrait prendre du temps.

    Mais ne m'abandonnez pas.Sur ce blog, pendant ce mois d'août, il sera question de poésie et de Proust aussi...ou bien peut-être pas.

    Loïc