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la nausée

  • week end à se demander que lire.

    285937071_L.jpgJ'ai passé tout ce weekend pluvieux à me demander ce que j'allais lire (ayant fini le Jonathan Coe vendredi soir) et j'avais dans ma pile Solal d'Albert Cohen, deux simenon, et après de Guillaume Musso (c'est juste pour vérifier un truc) et ce dimanche soir, je décide enfin...ce sera la nausée de Jean-Paul Sartre que j'avais abandonné il y a quelques mois aux alentours de la soixantaine de pages. Et je ne veux pas m'avouer vaincu...et en plus, ce roman n'était ni difficile ni inintéressant, c'est qu'au printemps, j'ai fait une sorte de mini-déprime et je n'arrivais à rien, pas même à lire.

    Alors, je reprends la nausée..mais je me suis demandé si je le reprenais où je l'avais laissé. Et en fin de compte, non, je le recommence au départ car je n'ai plus qu'un vague souvenir du début.

    Quel week end !

     

  • la nausée

    9782070368051.jpgJe ne suis pas trop du genre à arrêter les romans en cours et pourtant là, avec la nausée, je suis bien tenté, tant ce livre me déprime et c'est à tel point que je le juge responsable d'une certaine tristesse qui s'est abattue sur moi depuis quelques jours. A chaque fois que je reprends la lecture, ça m'emmerde de retrouver ce héros désabusé, revenu de tout et  qui traîne dans une ville portuaire moche telle une âme en peine. Il passe ses journées dans une bibliothèque à réaliser la biographie d'un type assez banal mort il y a longtemps et le soir, il erre dans les rues, croise des vieilles dames et rentre chez lui où il trouve que son rapport aux objets a changé. Et c'est apparemment l'intrigue du roman. Quelque chose ayant rapport avec la perception du monde est en train de changer en lui.
    Qu'est ce que je vais faire avec un roman comme ça moi ?

    Il m'arrive aussi parfois de trouver le nom des objets bizarres. Par exemple, je peux être à côté d'une cabane et puis trouver tout à coup étrange que cette chose en face de moi s'appelle CABANE. Mais combien de fois dans ma vie ai-je prononcé ce mot pour désigner la chose s'en m'en étonner et voici que là, je trouve la sonorité bizarre et je ne trouve pas que CABANE soit le son adéquate pour désigner cette chose où je range mon boui-boui . On m'a toujours dit qu'on devait désigner ça CABANE et ça m'a toujours semblé naturel de le faire, et voici que là, non, ça ne colle plus, c'est pas ça.
    Ou bien, ça m'arrive aussi de me retrouver en face d'un visage très connu, que je vois tous les jours et dans ce moment particulier,j'ai l'impression de le regarder pour la première fois et d'en mesurer la singularité. Avant je ne regardais pas ce visage, je le voyais juste, comme le visage de untel point barre. Et puis, plus rarement, ça peut se doubler d'un autre effet : voilà, ce visage connu qui m'était cependant inconnu, et bien est le visage d'un individu qui s'appelle Untel. Je le savais, ça, je l'appelle par ce prénom tous les jours, mais là, à ce moment précis, savoir qu'il s'appelle Untel me surprend.
    Ça m'arrive parfois mais ce sont des idées qui me semblent si singulières et si peu exprimables que je n'aurais pas l'idée de les exprimer dans un roman par exemple. Sartre lui le fait. Tant mieux pour lui si ça le soulage de quelque chose. Et puis les philosophes sont peut-être capables de disserter sur des faits anodins pour en donner une portée universelle. Mais je ne vais pas avoir la patience. Au revoir Sartre. Adieu même sans doute.