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Emmanuel Pinard

  • les photos (sympas) d'Eric Tabuchi

    16_caravane1.jpgIl est plus difficile qu'on pense de prendre des photos représentant des zones frontières ou ce qu'on appelle des non-lieux. On pourrait croire qu'il suffit d'aller photographier des terrains vagues ou des limites des zones industrielles, mais en fait, c'est assez complexe et ça demande une certaine inspiration. Je dis ça parce que j'ai tenté l'expérience et ce ne fut pas concluant (il faut dire aussi que mon pentax option 60 est une merde).
    Tout ça pour mettre en relief le travail de Eric Tabuchi (découvert grâce à François Bon) qui est un peu de la même école qu'un Thibaut Cuisset ou qu'un Emmanuel Pinard. Enfin comme ça, je parle comme un mec qui en connais un rayon mais il n'en est rien. Il s'agit juste me concernant d'une passion...un peu limite.

  • paysage avec zone # 5

    Depuis maintenant plus d’un siècle la planification urbaine n’a cessé de montrer son incapacité à contrôler à grande échelle la forme de la ville. Le phénomène de métropolisation contemporaine ne fait que renforcer cet échec : les fragments qui constituent l’archipel de la ville planifiée sont dispersés sur l’immensité de la ville spontanée.

    Les photos d’Emmanuel Pinard rendent compte de cette difficulté à contrôler le territoire, en s’attachant à la description de lieux qui, dans le cadre de la dialectique de la planification, sont généralement considérés comme " non qualifiés ".

    Leur indétermination formelle et programmatique les rend accueillants à des pratiques sociales multiples. Ces images représentent les traces de ces pratiques, ainsi que celle des limites physiques de la planification - la limite construite entre ville planifiée et formations spontanées.

    Ces fragments de ville permettent, en rendant compte, d’une part, de la résistance des territoires à la planification, d’autre part, de la qualité positive de ces situations, de tenir un propos général sur la ville contemporaine à partir de situations locales choisies pour leur exemplarité.

    Un séjour prolongé dans ces lieux conduit Emmanuel Pinard à une connaissance fine de leur configuration physique et de leurs usages. Ses images sont ainsi comme des précipités chimiques qui condensent les caractéristiques des paysages photographiés. Ce travail s’inscrit dans une lignée historique qui, depuis le XIXe siècle, met la rigueur de l’approche photographique au service de la description de la ville. Cette approche documentaire permet aujourd’hui de se saisir de la complexité des paysages de la ville contemporaine au-delà de leur caractère superficiellement chaotique.

     

    par Eric Lapierre.

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    en savoir plus : ici
  • paysage avec zone # 4

    C'est en écoutant Métropolitains ce soir sur FC que j'ai découvert Emmanuel Pinard, un photographe de non-lieus (il parle plutôt d'espaces résiduels pour qualifier ces endroits neutres). Ce type a un débit de paroles très intéressant et assez plaisant. j'ai passé une heure d'intense émotion. Il fait ce genre de photos :

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    Quant à moi, muni de mon pentax optio 60, j'ai parcouru en juillet de long en large toutes les zones les plus improbables de ma région. La conclusion est qu'il est plus difficile que l'on croit de faire des photos vraiment moches.Mais quand même, j'ai trouvé cette gare désaffectée avec une caravane munie d'une parabole. Apparemment, un être humain (un peu paumé sans doute) a fait de ce lieu (gare de Baud) son quotidien..

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