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  • années lycée.

    Mon lycée se situait dans la ville d’Hennebont. Il s’agissait du lycée Notre Dame du Voeu, un bahut catho mais pas trop coincé dans le centre ville historique. Habitant un bourg à un petite vingtaine kms de là, nous prenions le car tous les matins vers les 7.20 si ma mémoire est bonne. Comme notre arrêt était presque le dernier de la tournée, toutes les places étaient quasiment prises. C’était silencieux dans le car, tout le monde se faisait la gueule. Certains allaient comme ma soeur et moi au Saint- lycée Notre Dame du Voeu et d’autres, plus nombreux au  lycée Victor Hugo, un lycée plus grand, plus moderne, plus tout que notre lycée.
    J’ai un souvenir mitigé de des trois années de lycée. J’étais un élève réservé, ténébreux, assez mal dans ma peau. En cours, j’étais très mauvais dans certaines martières (maths, physique..) mais j’excellais en français, économie, histoire.
    J’aimais beaucoup la ville d’Hennebont et je l’aime toujours. Je lui trouve beaucoup de charme, du caractère, une âme (c’est une ville où j’ai habité plus tard après avoir avoir décroché mon premier cdi). Comme tout lycéen, je n’avais pas beaucoup d’argent de poche et comme je me faisais envie de tout, je volais...surtout des bouquins, des magazines. Je me suis fait coincé une fois au centre Leclerc. J’avais essayé de chaparder ds piles pour mon baladeur et un vigil m’a rattrapé, fouillé et tout. J’ai signé une déposition dans son bureau, payé les piles et il m’a laissé tranquille.
    Lorsque le car nous emmenait au lycée, il quittait d’abord le bourg de Languidic, empruntait la voie express, passait par le hameau de Kerpotence et entrait à Hennebont. Nous passions devant le centre Leclerc et ensuite avant d’arriver au centre, il y avait comme une zone plus ou moins pavillonnaire. Une maison banale parmi les autres, retenait mon attention. De jours en jours, au fil des passages du car, j’essayais d’en savoir un peu plus. Un couple, marié sans doute, deux enfants..Une grosse berline et une voiture plus petite (pour la femme). Les lumières sont allumées tôt le matin. Le mari est sans doute cadre. Je l’ai vu parfois sortir et rentrer dans sa voiture vêtu d’un costard cravate.  Un type très élégant, très beau. Les enfants se préparent pour l'école. Rien de particulier dans cette famille mais j’ai le sentiment d’un bonheur simple. En ces années 80, je regardais souvent ma sorcière bien-aimée et j’avais fait le parallèle entre la famille Stevens et cette famille hennebontaise. Une véritable  projection même. Sorcellerie mise à part, je les trouvais ressemblantes. La femme que je devinais à travers les baies vitrées ressemblait beaucoup à Samantha. Je m’en persuadais en tout cas. Et puis, le type, c’était le portrait de Jean-Pierre tout craché.
    Et puis, j’inventai une bande son à tout ça : more than i can bear de Matt Bianco, un morceau un peu jazz, un peu variet..parce que j’étais certain que le père était fan de jazz. Cette chanson leur collait à la peau..(aujourd’hui quand je l’entends, je pense systématiquement à cette famille et je me dis aussi que 25 ans ayant passés, que tout a changé, les parents ont vieilli, les enfants sont partis, ils ont tous une bonne situation, la maison est devenue la maison de deux vieux).
    Sur la fin, je leur collai une face b : captain of the heart de double..qui s’avéra être le générique de fin puisque le lycée ayant une fin, je quittai Hennebont pour Rennes..

  • CR184 : Vienne la mort - Wolf Haas

    51RS86W5BAL._SL500_AA300_.jpgVienne la mort, vienne l'ennui ai-je dit plusieurs fois à Gambetti (encore lui..) en lisant ce polar de Wolf Haas. L'action se situe à Vienne dans le milieu des ambulanciers. Deux sociétés sont en concurrence (le RUSA et l'ABUSA) et ça finit en meurtres. Un ancien flic devenu ambulancier au RUSA essaie de trouver le fin mot de l'histoire.
    Je me suis donc ennuyé, je n'ai pas trouvé ça très clair et je n'ai pas été non plus sensible au soit disant humour « sardonique de son héros égaré ».
    C'est donc une nouvelle déception.
    Michel, le serial lecteur nous conseille lui, en matière de polar allemand, bunker de Andrea Maria Schenkel. Peut-être alors..s'il sort en poche.

    Je fais une pause dans cette suite allemande (il me reste à lire deux monuments : la montagne magique de Thomas Mann et l’homme sans qualité de Robert Musil) pour voir ce qui se passe du côté de l’hexagone en cette rentrée 2010 que Gambetti trouve fade et nombriliste.

    roman , paru en 1998

    traduit de l’allemand par  Marie Reygnier (2002)

    rivages/noir , 239 pages

    lecture du 26/09 au 02/10/ 2010

    note : 1.5/5

     

    loïc, 13:41 (un samedi pluvieux..j'adore ça)