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  • l'incompréhension

    Je ne comprends vraiment pas quelle mouche a piqué François Hollande. Pourquoi avoir supprimé le jour de carence alors que Sarkozy avait réussi à le supprimer sans trop de dommages et qu'il n'y avait pas spécialement de revendications des fonctionnaires à ce sujet ? En  cette période de rigueur budgétaire où chaque euro est compté, on lâche 100 millions d'euros à des gens qui ne demandaient rien et en plus, on accentue l'injustice avec les salariés du privé. C'est complètement insensé. J'ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois un pas un début de logique à ce cadeau tombé du ciel pour nos gentils et valeureux fonctionnaires. 

    A moins qu'il ne s'agisse de mieux faire passer une réforme douloureuse à venir ?

    Puisqu'on y est, j'en ai marre d'entendre dire que les fonctionnaires n'ont pas été augmenté depuis 2010 alors que tout le monde sait que par le système des grilles indiciaires, leurs salaires sont systèmatiquement augmentés d'au moins 3% par an. Je n'ai rien contre mais qu'on arrête de nous faire croire qu'ils ne sont pas augmentés. 

    Je n'ai rien contre les fonctionnaires, ce n'est pas ça. Au contraire même, je les aime bien. Je les trouve courageux, beaux et bien habillés. C'est juste qu'il faut de temps en temps rétablir certaines vérités. 

    C'était mon coup de gueule du dimanche soir, ça change de l'octosyllabe. 

  • CR244 : la bête qui meurt - Philip Roth

    9782070763597.jpgPhilip Roth est un grand auteur américain âgé de 80 ans dont le roman pastorale américaine m’avait époustouflé. D’autres m’ont un peu déçu mais globalement, c’est toujours avec émotion que je me plonge dans ses écrits dont le contexte est toujours un peu le même : il s’agit toujours plus ou moins de l’histoire de familles juives habitant à Newark dans le New Jersey et bien installées dans l’Amérique moderne et capitaliste. Derrière l’apparence du bonheur , Roth dévoile les tourments et les fêlures de gens parvenus habitués aux honneurs et au succès. Il y a toujours une faille quelque part et cette faille finit par se révéler et les empêcher de vivre dans un total épanouissement. Roth brosse des portraits précis et clairvoyants de ces personnages qu’il comprend d’autant mieux que derrière le roman, c’est sa propre vie qu’il raconte. Rare sont les écrivains qui se racontent avec tant de lucidité et sans tabou, notamment en ce qui concerne la sexualité, thème essentiel dans la littérature rothienne.
    On sort grandi de telles lectures et la force de Roth est de parvenir à ses fins avec un style très accessible. Chaque phrase tombe comme une évidence, chaque mot est à sa place, et tous les maux sont à leur place.
    La bête qui meurt est court mais sublime. Je le conseille fortement à qui voudrait découvrir Philip Roth. Le personnage principal est l’archétype du héros de Roth : un enseignant sexagénaire, très porté sur la chose tombe amoureux d’une jeune étudiante cubaine dont il devient accro. La bête qui meurt est l’histoire de cet amour charnel, sincère mais impossible dans une Amérique toujours aussi puritaine, voire pudibonde. Certaines scènes sont très érotiques, c’est un livre très hot mais écrit avec classe.
    On ne peut que s’incliner.

    lecture : janvier 2013
    Gallimard, 144 pages, prix interallié
    note : 4.5/5
    à suivre : le tramway, Claude Simon (?)

  • Ce fut un week-end.


    maneg.jpg

    Ce fut un week-end d'hiver pluvieux
    Pendant lequel nous ripaillâmes
    Tout en goûtant des vins très vieux
    Que l'on gardait comme des sésames

    Par moment, il fallut bricoler
    En quelque endroit de la maison
    Alors perceuses, scies et clés
    Furent mis à contribution.

    D'aucuns courant à Manéguen
    L'idée me vint de franchir ce mont,
    Portant sur sa crête un dolmen
    Niché au milieu des ajoncs.

    Et ce soir, la soupe fut faîte
    Avec toutes sortes de légumes
    Et on n'a rien laissé dans nos assiettes
    Lors du souper plein d'amertume

    La radio donnait des chansons tristes
    Comme Grands Soirs d'Alex Beaupain
    Et c'est sur son air un peu simpliste
    Que j'écris ces petits quatrains.

     

     

    Loïc LT, 10.02.2013