présentation de l’éditeur : Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connait la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les indiens Shuars. Mais Antonio a découvert sur le tard l’antidote venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir...
mon avis : Je vais décevoir la personne qui m’a conseillé et offert ce livre et qui je sais va lire cette note : je ne l’ai pas aimé. Je pense d’ailleurs qu’il devait s’en douter. La vision du monde de Luis Sepúlveda est trop simpliste, trop manichéenne : les hommes civilisés d’un côté : ils sont méchants, ils polluent et détruisent la forêt et puis les hommes sauvages représentés ici par les shuars : ils sont gentils, respectent la nature et n’utilisent pas d’armes à feu. D’ailleurs, c’est bête mais c’est comme ça, pendant toute la lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver des ressemblances avec Avatar, cette niaiserie cinématographique qui a battu tous les records. Les navis d’Avatar sont ici les shuars, et le Jake Sully d’avatar (c’est à dire l’humain qui change de bord parce qu’il n’aime pas le comportement des siens) est Antonio José Bolivar dans le roman...
L’homme qui lisait des romans d’amour est une gentille fable écolo pas désagréable à lire. Il parait que c’est un best-seller mondial ce qui n’est pas étonnant : il contient tous les ingrédients pour plaire aux masses : exotisme, manichéisme et bons sentiments.
lecture janvier 2012. points, 121 pages
année de parution : 1992
traduction : François Maspéro
note :2/5 (A+)
Commentaires
Je pense que ce manichéisme est lié à l'histoire de l'amérique latine, et plus précisément à l'époque de la conquête espagnole et portugaise. Le monde de la forêt est le symbole (conscient ou non) de l'amérique précolombienne, tandis que l'homme blanc est forcément le conquérent, l'ennemi, celui avec qui viennent la violence et le désordre. Il y a deux mondes incompatibles, celui de la forêt (avec ses habitants naturels, animaux et indiens) et celui de la civilisation, chacun de ces mondes étant en opposition par rapport à l'autre.
Je garde un souvenir sympa de ce bouquin lu il y a qq mois, mais j'ai été étonné de son succès. Peut-être est-ce un succès "de facilité", Sépulveda étant plus accessible que Garcia Marquez ? (ou suis-je mauvais langue ?!)
Le méchant a encore sévi et donc merci Carla d'atténuer mes propos. Moi aussi je l'ai trouvé sympa mais sans plus.
wouh, tu es très dur (avec l'auteur, et avec les pauvres lecteurs de best-sellers : au moins ce sont des masses qui lisent...)! j'ai trouvé le personnage d'Antonio José Bolivar plus ambigu et par là au-delà de ce manichéisme, qui est réel dans le roman.
Je pense que Luis Sepulveda a du sucer quelques bites quand il était en prison. Ce suce-queue n'est pas Dieu, il n'est qu'un suceur de bites chiliennes.
Je me demande quelle est la vision du monde de Luis Sepulveda. Qqn a une son idée à ce propos?
Je me demande quelle est la vision du monde de Luis Sepulveda. Qqn a une son idée à ce propos?
Faut demander à Youssef, il a l'air de savoir.