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  • le Chevillard du jour (11.10.2011)

    Comme je quittais hier matin la halte-garderie après y avoir déposé Suzie, je vis s’avancer à travers la cour d’un pas rapide, vêtu d’une sorte de treillis et armé d’un lance-flammes ou d’un bazooka, un de ces jeunes déséquilibrés qui s’introduisent dans les crèches ou les écoles pour y faire un carnage. De gros écouteurs sur ses oreilles complétaient sa panoplie de geek incapable de distinguer le bien du mal, le réel d’un jeu vidéo. Un monstre d’insensibilité et d’amoralisme, pur produit de notre société. L’horreur en marche.

     

     

    Outre ma fille, une douzaine d’enfants se trouvaient à l’intérieur du bâtiment, sous la surveillance de trois ou quatre dames. Il y avait urgence. Pour éviter la tragédie, et quitte à y laisser ma peau, je devais intervenir, maintenant. Comment pourrais-je vivre avec le remords de n’avoir rien tenté ? Je me jetai sur l’individu.

     

     

     

    Et les puéricultrices eurent toutes les peines du monde à me ceinturer tandis que j’enfonçais dans la gorge de ce malheureux cantonnier municipal le canon de son souffleur de feuilles.

     

    l'autofictif

  • le club Kriter Brut de Brut

    Aujourd’hui, je trouve la radio europe 1 vraiment trop racoleuse (je lui préfère france inter ou france culture). Mais lorsqu’il m’arrive parfois de l’écouter (notamment à midi), je repense à mes nuits d’enfance, dans les années 80 où je l'écoutais beaucoup. Comme j’étais un enfant assez angoissé, je me réveillais très tôt le matin, vers les 5:30, je crois et j’écoutais europe 1 au casque jusque l’heure terrible du lever, c’est à dire vers les 7:50. Ce qui faisait quand même presque deux heures trente de radio. Ces deux heures d'écoute étaient émaillées de courtes périodes de somnolence. Si je me souviens bien, il y avait un changement d’animateur à 7:00. Je me rappelle  assez bien de leurs voix,  notamment celle de Yann Kulig qui était mon préféré (mais que devient-il ?) et de Yves Bigot. Avant 7:00, c’était bien..parce qu’il me restait encore beaucoup de temps à écouter la radio et puis parce que avant 7:00, les infos et les chroniques étaient entrecoupées de musique. Yann Kulig passait souvent captain of her heart de double. Cette chanson m’insupportait, elle était triste comme un matin d'automne et de pluie. Aujourd’hui, je l’adore, je l’écoute souvent et à chaque fois elle me rappelle  ces matinales d’europe 1.
    Si ça continue, on va croire que je ne garde de ma jeunesse que le temps passé sous la couette..mais ce n’est pas tout à fait faux. Dans mon lit, je me sentais bien, coupé du monde extérieur, de ses agressions et de ses sollicitations.
    Le soir aussi j’écoutais un peu europe 1. Mais en général, vaincu par la fatigue, je n’allais pas plus loin que le dernier rendez-vous info de 22:30 qui s’appelait Europe Panorama et qui était souvent présenté par Guillaume Durand. Vers la fin de Europe Panorama, il y avait Top à Wallstreet. Un envoyé permanent à New York (qui officie toujours je crois) donnait des nouvelles de la bourse américaine. Je n’y comprenais rien. Arrivait 23:00 et là, souvent je coupais le son. Cependant il m’arrivait occasionnellement de prolonger l’écoute et à chaque fois je trouvais très excitant d’écouter la radio si tard. J'avais l'impression d'entrer en zone interdite.  A 23:00, il y avait le club Kriter Brut de Brut de Christian Barbier. . Pour moi, c’était vraiment l’émission du bout de la nuit, le truc impossible. La voix de Christian Barbier était grave et profonde. Il invitait des acteurs, des écrivains et ça ressemblait un peu à sous les étoiles exactement dont je parlais l’autre jour. Mais pourquoi est-ce que ça s'appelait le club Kriter Brut de Brut ? Rien que le générique déjà...Ça faisait tatatatatta ta tatatatatat tata....Tiens, chouette je l’ai retrouvé :

    podcast

    N'empêche qu'en ces temps-là, Europe 1, c'était autre chose.

     


  • la nuit sans étoiles filantes

    Il fait nuit. Avec Chloé, nos deux têtes à travers le vélux de sa chambre, nous scrutons le ciel à l’affût d’étoiles filantes. Comme il y a beaucoup de nuages, nous devons nous contenter des quelques trous disponibles. Chloé en profite pour me poser des questions sur l’espace, le monde et puis, elle me rappelle que les étoiles filantes ne sont pas des étoiles, mais des météorites. Je confirme. On attend mais toujours rien. Il y a de plus en plus de nuages. Alors Chloé s’en va dans des disgressions sur la voix lactée, les galaxies. Elle me demande si les voeux ça marche. J’ai conscience en cet instant qu’on vit un moment unique. Sa curiosité me procure un bonheur intense. De voir son enfant découvrir le monde est jubilatoire.
    Rien que de l’écrire, j’en ai la chair de poule. Il est 23:00 et Chloé dort. Elle compose des rêves de tout ce monde qu’elle découvre et qu’elle interroge. Cela doit partir dans tous les sens. Bonne nuit, petite Chloé.

    llt, 23:05

  • Primaires etc

    Je ne me fais pas trop de soucis pour les socialistes : les primaires seront un succès. Je dirais, allez, que 5 millions de personnes iront voter. Ça parait beaucoup mais en fait, si on considère qu’il y a en France environ 10 millions de fonctionnaires ou assimilés, ça fait juste 1 fonctionnaire sur deux.
    Sinon, j’en ai parlé un peu autour de moi, surtout à des ouvriers. La plupart ne savent pas de quoi je parle, quelques autres savent mais ne savent pas que tout le monde peut voter. Quelques marginaux sont au fait de tout. Mais globalement donc, tous les ouvriers s’en foutent.
    Personnellement, ma préférence va à Manuel Valls. J’aime assez Hollande aussi même si je trouve qu’il commence à se prendre un peu trop pour Dieu Tout Puissant.
    Sachant que le vainqueur de la primaire sera sans doute le vainqueur de la présidentielle, on va donc savoir dès le 16 octobre qui présidera aux destinées de notre beau pays pendant les 5 ans à venir. En tout cas, quel qu’il soit, je le plains. Il n’y a aucune marge de manoeuvre. Les marchés imposeront leur loi et je l'écris le sourire aux lèvres. L’austérité est notre seul salut !
    Je n’avais pas prévu écrire là-dessus mais il fallait une note quand même pour rappeler à mes quelques lecteurs que l’espèce de blogger sévit toujours.