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CR117 - ritournelle de la faim - J.M.G Le Clézio

9782070122837FS.gifle mot de l'éditeur : Prix Nobel de littérature 2008
Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte.
Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres.
Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans.


mon avis : Lorsqu'on lit un roman d'un prix nobel, on en attend forcément un peu plus que les autres et en particulier de Le Clézio dont le talent n'est plus à prouver et dont à titre perso je garde un lointain mais exquis souvenir de la quarantaine, roman publié quelque part dans les années 90 et que j'avais lu un peu par hasard, le livre ayant atterri dans la bibliothèque paternelle en provenance de France Loisirs dont ce devait être peut-être la sélection du mois, qu'en sais-je aujourd'hui.
Mais cette ritournelle de la faim m'a laissé sur ma faim - pardon pour le jeu de mots- . Il s'agit de l'histoire un peu banale d'une famille bourgeoise (sur le déclin) d'origine mauricienne installée à Paris, racontée par Ethel, la fille unique. Si les premières pages sont très poétiques (relation d'Ethel avec son oncle dont j'ai oublié le nom et la folle idée de cette cabane de type créole que le-dit oncle voulait construire sur un terrain au coeur de Paris), le reste n'a pas grand intérêt. A travers les péripéties de cette famille au prestige déclinant (du fait des mauvais placements et de la paresse d'Alaxandre, le père) ; Le Clézio nous fait traverser la deuxième partie du XXème siècle en ne faisant qu'effleurer à peu près tout et personnellement je pense qu'il manque 500 pages à ce roman. 500 pages de plus, en gardant la même trame mais en fouillant un peu plus les gens et l'histoire (un peu comme peut le faire Philip Roth), ça aurait fait un beau roman.
Voilà que je commence à donner des conseils à un prix nobel. Mais où va-t-on ?
Mais je pense aussi que Le Clézio n'est plus Le Clézio dès lors qu'il quitte son île Maurice ou autres contrées exotiques mais  on conçoit qu'il ait voulu faire différemment pour une fois. Mais ça n'enlève rien à la qualité et l'originalité de toute son oeuvre (d'ailleurs Désert fait partie de mes projets de lecture moyen-long terme).

roman, paru en 10/2008
Gallimard, 206 pages
lecture du 07/09 au 12/09/09
note : 2.5/5
à venir : les charmes discrets de la vie conjugale, Douglas Kennedy

Commentaires

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  • Je n'arrive pas à le lire... son univers ne m'émeut pas. J'en ai lu trois ou quatre, dont le fameux "Désert" et... je n'en ai gardé aucun souvenir sauf une ambiance, des phrases poétiques... Je dois être bizarre, mais c'est comme ça. J'ai donné mes livres, enfin ses livres, à mes copines qui adorent, elles !
    Le seul qui peut-être m'intéresserait est un essai dont j'ai oublié le titre...
    Mais qu'est-ce qu'il est beau gosse !

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