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CR62 : l'arrière-saison - Philippe Besson

livre_besson.jpgJ'ai lu ce livre comme ça, comme un intermède entre deux œuvres de plus d'envergure. Ce fut une lecture agréable comme le sont les arrière-saisons dans les stations balnéaires (comme le chantait si bien Francis Cabrel...La mer quand même/ Dans ses rouleaux continue/ Son même thème/ Sa chanson vide et têtue/ Pour quelques ombres perdues/ Sous des capuchons/ On doit être hors-saison...). Philippe Besson a eu la très belle idée d'inventer une histoire à partir du célèbre tableau de Edward Hopper : un bar du nom de Phillies, un serveur affairé, trois clients au comptoir dont une femme vêtue de rouge et deux hommes portant costume et chapeau. A partir de ces éléments, l'écrivain imagine une histoire sentimentale dont la femme en rouge, Louise serait le centre. Elle retrouve dans le bar un homme avec qui elle vécut 5ans en même temps qu'elle apprend que son amant du moment, un homme marié,  la quitte.
Tout ça est très bien. Le problème est qu'à aucun moment du roman, les deux hommes, Stéphen et Norman ne sont accoudés au comptoir ensemble. Et pareil, il n'est fait nullement mention que ceux-ci portent des chapeaux (type feutre). A partir de là, qui sont les deux hommes du tableau ? Le lecteur peu imaginer qui ce sont des  clients lambda qui sont là, en même temps que Louise, fidèle cliente du bar. Sauf que l'un deux est très proche de Louise et qu'on devine qu'ils se connaissent bien. Alors, il doit s'agir de Norman. Après tout, Ben, le serveur,  trouve Norman "guindé" et le narrateur n'était pas obligé de dire que'il portait un chapeau. Autre hypothèse : l'écrivain ne s'est arrêté qu'à la partie du tableau qu'on voit sur la couverture...Mais si j'avais été Philippe Besson, je crois que j'aurais été le plus fidèle possible au tableau..tant qu'à faire, autant aller au bout de son idée.
Et je me pose trop de questions pour ce très bon roman atmosphérique. Les mots de l'écrivain sonnent très justes pour décrire les sentiments et l'automne approchant..aussi justes que fut le roman les jours fragiles dans lequel Philippe Besson imagine avec brio les derniers jours d'Arthur Rimbaud. Je conseille ces deux romans comme lectures lors de dimanches d'automne. C'est assez grisant, surtout au coin du feu, pour ceux qui disposent d'une cheminée. Pour les autres, près de la chaudière à fuel, ça peut être sympa aussi.

note : 3.5/5
lecture du 28/11 au 30/11

 

Commentaires

  • Zut, je n'ai qu'une chaudière à gaz et en plus elle est en panne (ce commentaire est écrit avec des gants)! Je vais donc m'abstenir. Mais j'ai pourtant découvert Philippe Besson cette année avec vraiment beaucoup de plaisir. Il faudra que j'y revienne...

  • Au fait, il n'est plus sympa ton blog ? Je dis ça, mais évidemment j'apprécie la référence...

  • référence à Pérec évidemment, dont tu parles dans l'une de tes dernières notes.

    Et j'ai décidé de devenir méchant.

  • J'ai trouvé ce livre (exercice de style périlleux) plutôt réussi. Le style et l'écriture de Philippe Besson subliment cette histoire a priori banale.
    Et j'ai aussi beaucoup aimé "Les jours fragiles" et la sobriété du style de Besson pour évoquer la mort d'un géant contée par sa petite sœur...

  • Philippe Besson vous parle de son nouveau roman, La trahison de Thomas Spencer
    Sortie en librairie le 12 janvier 2009

    Cliquez sur l’adresse suivante pour accéder à la vidéo ou visitez le site www.julliard.fr

    http://www.laffont.fr/julliard/livre.asp?code=978-2-260-01770-7&anim=ok

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    Sortie en librairie le 12 janvier 2009

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    http://www.laffont.fr/julliard/livre.asp?code=978-2-260-01770-7&anim=ok

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