Je suppose que ce poème doit être marrant puisque hier soir, lorsqu'il me pris de le dire à voix haute à Prisca, elle a ri de bon coeur, elle qui de façon générale n'est pas trop sensible à ces choses là (encore que):
Qui qui rime avec : vingt ans ?
C'est le printemps ;
Qui qui rime avec : Beauté ?
C'est l'Eté ;
Qui qui n'inspire pas beaucoup de vers ?
C'est l'Hiver ;
Mais qui qui rime toujours avec : monotone ?
C'est fichtre bien l'Automne !!
Ce poème est tellement inconnu que je ne l'ai pas trouvé sur la toile. Celui qui l'a commis est tout aussi méconnu : Jean Goudezki. Qui est Jean Goudezki ? Là, j'ai trouvé ce poème (qui est d'ailleurs plus une plaisanterie qu'autre chose) dans l'anthologie 'les poètes du chat noir', mon livre préféré pour aller aux toilettes. Un recueil de poème comme celui ci est idéal pour le petit coin car contrairement à un roman, on peut prendre n'importe quelle page et en plus, dans le cas présent, on rie. Au Chat Noir, on riait beaucoup, fée verte aidant. Il parait clair que Goudezki ne prenait pas la poésie au sérieux. un peu l'antithèse de Mallarmé qui mettait quinze jours à finaliser un alexandrin. A part qu'il fut de l'épopée du Chat Noir, que sait-on de lui ? pas grand chose, dirait-on. Tiens, ça me donne une idée : un peu comme dans le roman 'la secte des égoïstes' de EE Schmit où un type entre dans une bibliothèque et décide de prendre un bouquin au hasard, de s'arrêter sur le premier nom propre venu et de l'étudier à l'extrême, quel que soit l'heureux élu.
Toujours est-il qu'on a ri de bon coeur. C'était la meilleure façon d'inaugurer le printemps des poètes qui aura sans doute cette année un écho assez fort du fait de la faible actualité politique et sociale en général. Demain, si vous êtes gentils, je publierai ici une de mes vieilles compositions aussi peu sérieuse que celles de Goudezki, que désormais nous vénérons tous !!