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gabriel garcia marquez

  • CR43 - cent ans de solitude - Gabriel Garcia Marquez

    0e5247024480ed3cc5252f465f54e699.jpgCela fait des années que j'avais ce livre à portée de main, que je me promettais de le lire, mais que quelque chose me retenais, quelque chose comme la quatrième de couverture qui m'inspirait peu, quelque chose comme peu d'attirance pour les récits fantastiques ou quelque chose comme l'impression d'un pavé interminable. Et puis, en ce joli printemps 08, un matin que les rayons du soleil entraient difficilement à travers les volets fermés, je me suis éveillé en sursaut et j'ai crié "je vais le lire". Prisca s'est réveillé effrayé, m'a regardé comme on regarde un fou.
    Quelques jours plus tard, je commençais le roman.
    Après un début de lecture difficile où j'avais le sentiment de pénétrer une terre inconnue où tout me semblait hostile, je me suis peu familiarisé avec l'écriture très vivante de Garcia Marquez et puis je me suis attaché aux personnages, à cette famille Buendia et à ce village de Macondo, sorti tout droit de l'imagination de l'auteur. Macondo se crée au fin fond d'on ne sait où (mais l'on devine que nous sommes quelque part en Amérique du Sud). Et l'on suit son expansion à travers les années sous l'impulsion de la famille Buendia (José Arcadio Buendia ! José Arcadio Buendia !). Les Buendia sont parfois des explorateurs, parfois des chercheurs, parfois des guerriers (trop souvent), parfois des politiques, parfois des sentimentaux, parfois des fous..en tout cas ce sont des meneurs et souvent des colosses. Le récit de leurs aventures mélanges réalisme et fantastique mais le tout est tellement bien imbriqué que le lecteur, même très  cartésien comme je le suis, n'est surpris de rien, tant tout semble naturel. Ainsi, une des descendantes Buendia de la troisième génération, belle à en mourir, monte un jour au ciel corps et âme. Et puis on aussi cette pluie diluvienne qui dure onze mois (ou plus, je ne sais plus) et qui marque le début de la fin de la grandeur de Macondo.
    Mais Gabriel Garcia Marquez complique la vie du lecteur en utilisant que trois ou quatre prénoms pour dénommer les Buendia. Il est donc fortement conseillé de prende des notes ou alors de sortir l'arbre chronologique (que l'on trouve ici) qui personnellement ne m'a jamais quitté. Cependant sur les cent dernières pages, on ne sait plus à quel niveau de descendance on se situe mais ça n'a plus grande importance tant tout se délite à Macondo et que le peu qu'il reste de Buendia n'a plus beaucoup d'influences sur le cours des choses.
    Les dernières pages sont époustouflantes, divines même. Macondo est devenue un village fantôme et Auréliano Buendia vit une folle passion avec Amaranta Ursula (dont il apprendra ensuite qu'elle est sa tante). Ils font l'amour partout dans la maison et dans leur fureur érotique cassent tout, des rideaux aux vases. La maison est la proie des mites, des fourmis et des mauvaises herbes..et Auréliano aime Amaranta comme jamais un Buendia n'a aimé une femme. A l'extérieur Macondo se meurt. Sublimes pages jusque ce qu'Auréliano découvre la prophétie sur un manuscrit laissé par Melquiades un gitan ami du premier Buendia, José Arcadio Buendia. Cette prophétie annonce tout jusque sa découverte par Auréliano. La boucle est bouclée. Et le lecteur épaté.

    début de lecture : 22.06.08
    fin de lecture : 04.07.08

    note : 4.5/5

    lecture à venir : noces barbares, Yann Queffelèc

  • José Arcadio Buendia !

    José Arcadio Buendia !
    José Arcadio Buendia !


    c913373adb32cb8b21f30ff915a2cd4c.jpgEh non, je ne deviens pas fou comme ce pauvre José Arcadio Buendia mais c'est juste que je me suis amouraché de la famille Buendia. Et je remarque que je me régale à chaque fois qu'un roman raconte l'histoire, voire l'épopée d'une famille sur plusieurs générations. Je pense évidemment aux Rougon-Macquart (Ursula me fait d'ailleurs beaucoup pensé à  Tante Dide, de par son omniprésence et son côté transgénérationnel ), qui ont une place à part dans mon coeur de lecteur mais aussi par exemple à Middlesex.
    Ceci dit, j'ai eu du mal à rentrer dans cent ans de solitude. Je trouvais agaçant tous ces prénoms identiques et puis cet excès de fantastique qui ouvre le roman. Et puis petit à petit je me suis attaché aux personnages, à la famille Buendia chez qui tout le monde s'appelle soit José Arcadio soit Aureliano..ou alors un mélange des deux, Aureliano José. Faut prendre des notes, hein, c'est impératif.
    Et puis, ce combat entre conservateurs et libéraux fait plus sourire qu'autre chose tant les motivations de chaque partie sont empreints d'hypocrisie et de naïveté.

    Par contre j'ai eu du mal à accepter que, sous prétexte de folie, on attache José Arcadio Buendia à un chataigner et qu'on le laisse ainsi prendre racine pendant des mois. Ce n'est quand même pas possible d'infliger une telle peine au fondateur de Macondo. Vous trouvez ça normal ? La folie peut se soigner autrement, même à Macondo.
     
    José Arcadio Buendia !
    José Arcadio Buendia !

    Viva la revoluçion !
    (euh non, qu'est ce que je raconte, moi ?)

    compte-rendu à venir, hein..peut-être jeudi, peut-être vendredi..mais avant samedi, parce que samedi je pars. Et c'est la faute à qui si je pars ? C'est la Faute-Sur-Mer.

    bisous à toutes et à tous.Loïc, 52h21