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recensement des cabines # 62 - Saint-Jean-Brévelay (56)

Aujourd'hui, je vous fais visiter Saint-Jean-Brévelay, un bourg qui se situe au centre du Morbihan (le département le moins cité par les médias selon une enquête du FBI pour FoxNews) et que je connais un peu pour y avoir effectué ma formation de fagotier en 2006. L'école (qui n'existe plus) formait aussi des bûcherons et ils étaient forcément mieux vus et ils étaient condescendants envers les fagotiers alors que c'est injuste car on ne peut pas allumer un feu casser d’œufs. J'ai passé trois semaines dans ce bourg où j'ai appris toutes les ficelles du métier (bien qu'on n'attachait les fagots aussi avec du fil de fer). 

J'ai trouvé cette carte sur ce site (je suis quelqu'un qui cite ses sources) et elle n'a pour fonction que de vous situer le bourg. Maintenant, si la répartition territoriale des différentes activités agricoles vous intéresse, cela peut toujours servir). 

Saint-Jean-Brévelay

Mais venons-en au sujet qui nous occupe. Ce bourg où naquit le poète Eugène Guillevic compte encore deux cabines et c'est aujourd'hui 28 avril que j'ai découvert la seconde sans la chercher. Je suis retourné sur place après une première visite avec un camarade le 1er avril où nous avions trouvé une cabine près de l'église. Photo de cette courte escapade du 1er avril :

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Le téléphone ne fonctionne pas. Son numéro d'appel est le 02 97 60 30 53 mais il ne sert à rien, sauf peut-être pour quelqu'un qui n'aurait pas d'idée pour les chiffres du loto.  Cabino était de la partie mais était un peu fatigué. 

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On est resté que cinq minutes sur zone car nous voulions visiter deux autres patelins : Cruguel et Billio mais nous sommes revenus bredouilles. Plus de cabines dans ces bourgs. Perte de temps donc mais au moins les choses sont claires. Je veux aller jusqu'au bout du bout du recensement. 

28 avril 2016,

Il fait sans doute plus frais que le 1er avril mais le printemps a commencé à donner de l'allure aux parterres. Je suis revenu seul sur place pour prendre des photos de la ville, ce que je n'avais pas fait la précédente fois.

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Depuis le 1er avril, les parterres ont été recouverts de copeaux, les fleurs des tulipes ont éclose ainsi que  les jacinthes du Pérou. Les abords de l'église Sainte-Ernestine de Louvois avaient fière allure.  Je me sentais bien dans ce bourg à 12:27 bien qu'il faisait moins 12°. 

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J'ai continué ma balade insouciante en me disant que Eugène Guillevic avait emprunté ces mêmes trottoirs, qu'il avait craché dans ces mêmes caniveaux et par une même température et je comprenais qu'il ne soit pas resté dans le bourg toute sa vie (qu'il a fini à Carnac où il s'est transformé en roc), lui qui ne parlait guère plus souvent qu'une pierre  et le soir dans le noir il allumait une bougie et s’asseyait auprès d'elle pour le très grand plaisir de regarder la flamme. 

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Ensuite, j'ai remonté la grande rue et suis passé devant l'hôtel-restaurant du Cheval Blanc. On pourrait faire le tour de France et ne dormir et manger que dans des auberges de ce nom. 

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J'ai continué à errer dans ce froid glacial et quelle ne fut pas ma surprise, alors que je ne cherchais plus rien de tomber sur une autre cabine. 

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Cette cabine accessible aux handicapés est hors service également. Elle se situe non loin du Crédit Théorique de l'Ouest (CTO) et j'ai profité que les banquiers sortaient pour aller déjeuner pour leur demander gentiment de me prendre en photo. Ils étaient gais et rieurs et l'un deux, vêtu comme un banquier et chaussé de souliers pointus a accepté de bon cœur. 

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Pour l'anecdote, le numéro de la cabine (à carte) est le 02 97 60 33 68. Une cabine de plus dans ma collection sans l'avoir cherchée. J'ai redescendu la rue en sifflant un air idiot. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. Ici n'est point mon pays natal mais presque. 

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Avec la participation de Guillevic, reportages réalisés les 1er avril et 28 avril 2016. Deux cabines à carte hors service. Saint-Jean-Brévelay (56660), 2800 brévelay, maire : Guénaël Robin (liste des substances extrêmement préoccupantes). 

Loïc LT

 

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Commentaires

  • "et nous avons eu froid l'hiver sous nos sarraux"
    voilà un vers digne des plus grands!!!
    ne serait-ce que pour ce mot totalement inconnu des jeunes générations !
    :o))

  • Et la note d'espoir :
    "Le progrès, ses reculs, et, toujours, son succès" qui doit plaire au pessimiste que tu es -)
    Sinon, ces poèmes font partie d'un recueil intitulé "31 sonnets" qu'il a renié par la suite.

  • Je le connais très mal. J'ai étudié un de ses poèmes avec des élèves les jours derniers. C'est "Au-devant de la lumière" du recueil Terre à bonheur. Thème : célébration de la vie. Pour la 1ère fois, je l'ai compris. Donc, j'ai aimé. J'avais déjà tenté quelques années auparavant, cela ne me parlait pas. Et toi, que penses-tu de ses écrits ? Sont-ils faciles d'accès, en général ?

  • Ces vers sont en général très difficiles d'accès (en dehors de ces sonnets dont je possède un volume rare). Après il a fait de la poésie en vers libres et il faut s'accrocher à des branches pour trouver des passages qui touchent, genre dans "Terraqué" :

    Si un jour tu vois
    Qu'une pierre te sourit,
    Iras-tu le dire ?

    Bon, c'est court mais on comprend. Personne ne croirait quelqu'un qui affirmerait qu'une pierre lui a sourit. Mais bon et après ? Tout est comme ça chez Guillevic, soit il écrit des évidences mais on se demande à quoi bon soit il écrit des choses abstraites :

    C'est étrange pourtant que ce soit la pluie
    Dans les tomates gonflées de rouge et de bien-être
    Et dans la boue des villes
    Qu'on sent partout sur soi.

    ???? Il a acheté des tomates dont les plus remplies d'eau sentent le plus fort ? Logiquement, c'est le contraire, non ? C'est peut-être la subtilité du poème...mais ça me laisse de marbre.

    C'est pour ça que dans la note, je n'ai publié que ces premiers poèmes en vers classiques.

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