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rendez-vous manqué, épisode 2

Comme j'avais le temps et que je voulais en finir avec cette histoire, je me suis résolu à me rendre au quartier de Saint-Caradec. Il n'y a que 5 minutes de route et c'est un endroit agréable où il fait bon vivre. En me rendant sur les lieux, lors d'un arrêt à un feu rouge, je me suis amusé de constater que 14 ans après  (j'ai habité à Hennebont en 1998 à 2000), la même dame avec la même coupe de cheveux s'affaire au lavage des autos sans ménager sa peine. 

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Parvenu au quartier de Saint-Caradec, j'ai garé mon auto sur un parking en face du Blavet, j'ai pris ma sacoche et mon appareil photo et suis parti en quête de ce congrès. Quand on pense congrès, on pense grande salle, il fallait donc que je trouve quelque chose comme une salle des fêtes ou que sais-je. Je suis rentré dans le relais du Blavet où un garçon de café ressemblant à Michel Houellebecq s'affairait à ne rien faire. Je notai qu'il portait un tee-shirt publicitaire quincaillerie Dumoulin

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Je me souvenais évidemment de cette quincaillerie qui devait soi disant être cambriolée le 21 mai, c'est à dire le lendemain de l'appel passé par erreur à la cabine de Plumelin.  Je pus distinguer sous le nom munition, gommes, Saint-Aubin de Terregatte 50. Je fus tellement abasourdi par ce hasard que j'en avais oublié Beauchamp. Décontenancé, je commandai une pinte d'absinthe et engageai la conversation avec le garçon de café. On commença par parler de la prolifération des persicaires, du semblant de tranquilité du quartier etc et je m'enquis l'air de rien de la provenance de son tee-shirt. Il me répondit que c'était un cadeau de son beau-frère qui tenait une quincaillerie dans un petit bourg de la Manche. Je répondis que c'était rare aujourd'hui les quincailleries dans les petits bourgs. Ce qu'il me confirma mais le fait que le magasin soit spécialisé dans les gommes de toutes les tailles et de toutes les formes faisait venir des gens de toute la France. Et bien ! Des gens traversent la France pour acheter une gomme en Normandie. Ensuite, il m'apprit que les gommes étaient tellement prisées que la quincaillerie venait de subir un cambriolage lors duquel les larrons ne volèrent que des gommes mauves longues de 35 cms et large de 2 cms. Le larcin se chiffrait à seulement 500 € mais avait beaucoup marqué son beau-frère qui ne s'imaginait pas que l'on puisse voler ce genre d'objets, d'autant que ces gommes avaient été commandées par un seul client et qu'elles étaient gravés d'initiales 'CF'. Je lui demandai ce que signifiait ce CF, il me répondit qu'il l'avait su mais qu'il ne s'en souvenait plus. Ensuite, je revins à mon affaire, les yeux rivés sur le Blavet et ses eaux tranquilles.

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Il n'y avait pas de salle à Saint-Caradec me dit le beau-frère du quincaillier de Saint-Aubin-de-Terregatte à moins que l'on considère la maison de quartier comme une salle. 

 

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Cette maison est utilisée par des associations du quartier ou pour diverses activités culturelles à destination des enfants. 'Des gens venus d'ailleurs peuvent-ils la louer ?' demandai-je. 'Sans doute, me répondit-il mais il n'avait jamais entendu parler de ce genre de choses. Le silence s'installa et la fée verte commençait à faire son effet. 'Quel beau chapiteau que voilà' dis-je bêtement. Je n'ai pourtant pas vu de ménagerie et de camions autour complétai-je. Le garçon me répondit que ce n'était pas un cirque mais un colloque quelconque qui avait dû louer le stand à un cirque. 

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J'ai fini ma pinte cul sec, payé l'addition et je suis sorti. Plein d'idées se bousculaient dans ma tête. J'avais besoin de réfléchir sereinement et une promenade dans ce beau quartier ne pouvait pas me faire de mal. 

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Un moment, j'entendis des pas précipités dans mon dos, comme quelqu'un qui courrait. Je me retournai et vit le garçon de café. Essoufflé il me lança 'je viens de me souvenir à quoi correspondait les initiales CF inscrites sur les gommes subtilisées à mon beauf : Congrès Fédéral'. Je ne me souviens plus de ma réaction mais je remerciai le type et m'assis sur un banc. Ce n'est plus de réfléchir que j'avais besoin, c'était de dormir et d'oublier tout ça, d'autant que cerise sur le gateau, je distinguai au loin sur le côté du chapiteau jaune les mêmes initiales. Je savais maintenant où se trouvait Beauchamp (encore qu'avec lui, on pouvait s'attendre à tout) mais trop de renseignements hasardeux et troublants me parvenaient. J'avais vraiment le sentiment que quelqu'un s'amusait avec moi. Et bien, moi, quand on me cherche, on ne me trouve pas et je suis du genre à me laisser marcher sur les pieds. A bon entendeur, salut, Beauchamp, me voilà !

A suivre (peut-être)

Loïc LT, le 31 05 2015 (photos prises le 30 05 2015)

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