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croissance ! croissance ! croissance !

Récemment le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, Mosco pour les intimes s'est fendu d'une annonce estivale à propos de la croissance 2013, qui, estime-t-il se situera entre -0.1% et + 0.1%. Et puis, ça a fait polémique parce que d'aucuns ont pensé qu'il avait revu ses prévisions à la baisse. Vous savez ce qu'e j'en pense en étant vulgaire : c'est ni plus ni plus ni moins que de l'enculage de mouches. On veut en faire des tonnes avec trois fois rien. Que la croissance soit de -0.1% ou de +0.1% n'a aucune importance, c'est totalement imperceptible et ça ne change rien non plus aux finances publiques. Une  vraie croissance, comme les croissances d'antan, c'est une croissance à au moins 2.5% et mon intuition me pousse à penser que la France n'y parviendra plus jamais. Sans doute qu'il y aura des variations techniques à l'intérieur d'un tunnel allant de - 2% à 1% mais au-delà, je n'y crois parce que c'est devenu structurellement impossible.

Maintenant, je voudrais savoir ce que les gens veulent. Admettons que par bonheur, nous revenions à une croissance annuelle de 4%. Que se passerait-il ? Les patrons seraient sans doute un peu plus enclin à augmenter les salaires (et encore...vous rappelez-vous de la période 1998-2002 comme une période de forte hausse des salaires ?) mais ces augmentations seraient largement effacées par l'inflation des matières premières, systématiques en période de forte croissance. Je pense avant tout au pétrole, qui en plus est resté à des niveaux très élevés pendant cette 'crise' (je mets toujours ce mot entre guillemets, je n'y ai jamais cru). Une croissance forte sur plusieurs années amènera le baril au delà des 200$ et le gazoil à 2€. Plus généralement, l'inflation sera plus forte et je ne parle même pas de l'immobilier qui, comme le pétrole, n'a pas véritablement baissé, et qui va repartir à la hausse privant ainsi les plus fragiles de la possibilité de devenir propriétaires. 

Il ne s'agit pas de faire dans le pessimisme à tout crin, ce que je dis là est vrai,ce sont des fondamentaux des cycles en économie capitaliste. Je ne critique rien, je suis plutôt favorable au système capitaliste, qui, pour reprendre personne est le pire de tous à l'exception de tous les autres. Mais il faut arrêter de vouloir la croissance à tout prix. Celle-ci a des avantages certes (comblement des déficits publics, baisse du chômage) mais elle a surtout des inconvénients, dont, en plus de l'inflation,  celui souvent d'obliger les travailleurs à bosser plus et à subir plus de pressions. Et je ne parle même pas des conséquences écologiques. Et puis, on critique souvent la société de consommation (à juste titre) et on voudrait encore la pousser plus loin ?

Je ne suis pas pour la décroissance, je suis pour une croissance maîtrisée. 1%, c'est bien. Le chômage est un faux problème. 97% de la population active a gardé son job. Les comptes publics : il faut supprimer une grosse partie des aides dont bénéficie la classe moyenne, sauf celles où je suis personnellement concerné. 

Loïc LT

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