Tout ce débat autour du mariage gay ne m’intéresse que modérément. Je vais vous expliquer pourquoi. Qu’est-ce que le mariage ? C’est la régularisation administrative d’une histoire d’amour entre un homme une femme. Jusque ici en tout cas. Le gouvernement propose à ce qu’on étende cette possibilité de régularisation aux homosexuels de tous sexes. C’est tout. Pourquoi s’opposer à ça ? Je ne parle pas du problème des enfants, c’est plus délicat, je parle juste d’amour. Je suis venu vous parler d’amour. Les homosexuels tombent amoureux autant que les hétéros. Donc en leur qualité de citoyens français, ils doivent avoir les mêmes droits que les hétéros. Pour moi, quelqu'un qui est contre le mariage gay est fondamentalement contre l'amour homosexuel.
Le mariage ce n’est pas grand chose en fin de compte. Ce qui est important, c’est que deux êtres s’aiment et décident d’unir leur destin, pour le meilleur et pour le pire, jusque ce que la mort les sépare. Mais il n’y a pas besoin du maire pour ça. Deux êtres peuvent s’aimer toute leur vie durant sans se marier plus que deux êtres mariés. Le couple marié a-t-il plus de mérite, doit-on lui être plus reconnaissant parce qu’il est marié ? Je préfère deux amoureux se jurant fidélité sincèrement et amoureusement sous la couette ou sur une plage que deux conjoints se jurant fidélité devant monsieur ou madame le maire parce que c’est comme ça qu’il faut faire, c’est la tradition etc. Je m’étonne quand même que les homos, pourtant souvent avant-gardistes, ressentent ce besoin d’officialisation, demandent à pouvoir eux aussi perpétuer ‘la tradition’.
Ma future femme va pousser des cris d’orfraie quand elle va lire ça : on a prévu de se marier cette année, c’est à dire de procéder à la régularisation administrative de notre union. Mais elle connaît mon opinion sur la question.
En dehors de considérations matérielles et fiscales, je ne comprendrai jamais pourquoi les gens se sentent obligés d'officialiser leur amour...et pourquoi l'état se mêle de quelque chose de si intime. La société pourrait fonctionner tout aussi bien sans le mariage.
llt
Commentaires
Le mariage, c'est loin d'être la régularisation de l'amour entre un homme et une femme. D'ailleurs la loi n'évoque en aucun cas le moindre sentiment
http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/4219-mariage-definition
Ce n'est donc pas tout à fait "pas grand chose" ;-) et ce n'est pas si mal qu'il y ait des lois pour encadrer l'union de deux êtres, et des enfants éventuels qui en découle. Et on comprend donc que les homos, justement, veuillent accéder au mariage pour l'engagement légal qu'il représente et les conséquences que cela aura sur le patrimoine éventuel des époux et leur succession. (avant-gardistes, les homos, mais la tête bien près du bonnet aussi !).
Par ailleurs, dire "mon mari" ou "mon concubin", "mon ami", "mon compagnon" ce n'est pas tout à fait la même chose, du moins c'est mon opinion personnelle. J'ai beau avoir divorcé, je suis attachée à la valeur du serment prononcé devant le maire, et si je refaisais ma vie, je souhaiterais de nouveau me marier.
Quand aux droits... c'est là qu'on ouvre la boîte de Pandore. Légalement, le mariage n'ouvre pas un quelconque "droit à avoir des enfants". Y a-t-il d'ailleurs un "droit à avoir des enfants" ? non, avoir des enfants, c'est une fonction physiologique, et tous les hommes et femmes ne sont pas égaux quand à cette fonction. Reconnaître un "droit à avoir des enfants" est, à mon avis, très dangereux : par exemple, les lesbiennes vont faire jouer ce droit, et demander l'accès à la PMA. Ok. Mais les gays ? là on ouvre la voie aux mères porteuses, et aux dérives que cela pourrait entraîner. Par ailleurs, si un "droit à avoir des enfants" est reconnus aux homos, pourquoi une femme hétérosexuelle ménopausée qui se marierait "sur le tard" ne revendiquerait-elle pas non plus un droit "à avoir des enfants" par le biais de la PMA, dès lors qu'on aurait inventé celui-ci et qu'on l'aurait lié légalement au mariage ?
Quoiqu'il en soit, je suis très contente d'apprendre que tu vas te marier, ne serait-ce que parce que c'est une bonne occasion de faire la fête :-) Et j'espère bien qu'il y aura au moins une photo de l'évènement sur ton blog !
Tu confirmes ce que je pense. On se marie pour des raisons patrimoniales, fiscales ou patronymiques. Mais quel rapport avec l'amour ? Tout cela n'est rien. C'est bien peu de choses à côté des sentiments que peuvent unir deux êtres. On se fout des considérations sociales..que m'importe de pouvoir ou ne pas pouvoir dire que la femme que j'aime est 'ma femme' si de toute façon je l'aime.
Pour la photo, faut voir.
J'ai toujours pensé que le mariage et l'amour en font pas bon ménage. Le mariage est un contrat, deux êtres s'unissent pour mélanger leurs lignées et perpétuer le nom du père par leur descendance. Cela n'a rien à voir avec les sentiments. Toutefois lorsque les femmes sont devenues plus ou moins indépendantes financièrement, certaines d'entre elles ont pu choisir leur compagnon. Le mariage s'est fait plus rare, car l'amour justement n'a rien à y voir. L'amour peut durer deux semaines deux ans ou toute une vie, on ne sait pas à l'avance...
Les homosexuels veulent le mariage, pour être davantage reconnus et acceptés. Actuellement je connais des couples qui doivent dissimuler leurs tendance, des enseignants de collège, notamment. A mon avis, la loi ne changera pas grand chose, l'homophobie est encore très majoritaire, mais c'est tout de même une avancée.
Quant à avoir des enfants, les femmes homosexuelles en ont envie, en majorité, comme la plupart des femmes. La PMA est un moindre mal dans ce cas-là. Ou l'adoption. Je continue à trouver bizarre que des homosexuels hommes veulent avoir un enfant. Pour moi,si un homme veut avoir un enfant, il le veut d'une femme, sinon ce n'est pas clair.
D'accord pour l'homophobie, ça ne changera rien.
Je ne pensais pas que les homos étaient à ce point conformistes..quoi que..connait-on le pourcentage des couples homos qui veulent se marier ?
On doit pouvoir le trouver qq part je pense, et il doit être assez important. Ce n'est pas une question de conformisme, c'est une question : de reconnaissance d'une part, de patrimoine d'autre part.
Je connais trois couples homosexuels. Cela fait six personnes. Une seule veut se marier, et sa compagne n'est pas vraiment d'accord. Les deux autres couples n'en ont aucune envie.