Mis à part une étroite frange littorale (et encore pas tout), globalement la Bretagne est laide...et je le réalise encore plus à chaque fois que je quitte ma région. Les agriculteurs en particulier manquent de goût pour aménager leurs exploitations, mais les habitants aussi. Les bourgs bretons sont complètement dépareillés. Il n'y a aucune harmonie, aucun cachet. Tout le monde se fout de tout.
Des touristes viennent quand même. Comme les étés sont souvent pourris et que les températures plafonnent à 21°, la plupart repart amer jurant qu'on ne les reprendra plus. Ils reviennent de temps en temps quand même. La Bretagne est un excellent second choix et puis c'est moins cher que le sud.
En hiver, les enfants ne peuvent pas profiter des joies de la neige, et pour cause, il ne neige presque jamais. Par contre, il tombe un crachin désagréable, les routes sont dégueulasses à cause des tracteurs. Les bords de route ne sont pas très entretenus, les fossés sont bouchés.
L'agriculture intensive a tout dénaturé. Les champs sont immensément moches et ternes, les porcheries puent et polluent. Les poulets sont élevés en batteries dans des poulaillers en fibro.
Les villes (dont les centres peuvent avoir un certain cachet, je veux bien l'admettre) sont cernées par des zones artisanales et commerciales sans âme comme on en trouve partout en France, c'est vrai, mais je ne sais pas pourquoi en Bretagne, elles sont pires.
Voilà, c'est dit. Il fallait que ce soit dit. Les idées reçues doivent être combattues !
Commentaires
Les idées reçues sur la beauté de la Bretagne sont récentes et les peintres comme Gauguin et ceux de l'école de Pont Aven y ont largement contribué.
Avant eux, la Bretagne était considérée comme le trou du cul de la France : sale, inculte et alcoolique.
Les colonisateurs, férus de la "Mission Civilisatrice de la France" pensaient qu'ils arriveraient à "civiliser" les Algériens bien avant les Bretons.
Somme toute, ce changement d'opinion n'est pas mauvais pour la Bretagne, il faudrait que les autorités locales arrêtent de s'occuper prioritairement de la côte et songent un peu à développer l'intérieur du pays.
De quel développement parles-tu ? Du développement économique ?
On a poussé les agriculteurs bretons à se moderniser, à augmenter leur production. Du coup, des forêts ont disparu, les talus ont sauté, la prim'holstein a remplacé la frisonne, les truies sont de plus en plus fécondes et l'avoine dépasse les 100 quintaux de rendement.
Il faut rendre la Bretagne à la nature, démolir les hangars moches et foutre les industries agro dehors !
Puis planter des bambous.
;-) pour les bambous !
Mes souvenirs de la Bretagne remontent à 30 ans, je t'accorde que ça date, mais je trouve que tu exagères :-) Pour avoir passé un hiver à Pau, je t'assure que le Béarn dénudé est à fuir !
Je garde un merveilleux souvenir de la Bretagne, ou plutôt, des Bretagne traversées, celle de la Grande Brière, celle des marais de Guérande, celle de la presqu'île du Cotentin... De la Bretagne intérieure je garde le souvenir des calvaires de granit et... de belles quatre voies agréables à rouler, et même si les forêts ne m'ont pas enchantée (quoiqu'on puisse dire de celle de Brocéliande) je trouve que la Bretagne est une magnifique région, foi de girondine !
Par contre, d'accord à 200 % avec toi au sujet des zones commerciales. Triste héritage que nous laisserons derrière nous. Ceci dit, dans 100 ans les calvaires bretons seront encore debout, je pense que ce ne sera pas le cas des kiabi et autres leroy merlin...
(et puis d'abord, je suis restée sur ce qu'en chantait Jean-Michel Caradec, "quelle est belle ma Bretagne quand il pleut") !
Quand on la visite en touriste, on n'a pas le même regard et puis on cible certains endroits. J'exagère un peu dans ma note mais je t'assure que la Bretagne c'est moyen..Même la Vendée avec ces petits bourgs tous pareils (maison de plein pieds avec toits en tuile) a plus de cachet..et la Normandie et ses colline verdoyantes etc.
Pour qui aime les vieilles pierres et l'art religieux, par contre, c'est vrai qu'il y a de quoi faire.
Mais bon, quand on y vit au quotidien, le compte n'y est pas.