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en lisant Modiano...

littérature,patrick modianoEn pleine lecture du dernier Modiano, Je me suis demandé ce que ça pourrait faire que de relire plusieurs fois le même livre, pas à la suite, comme je l'envisageai dans un premier 
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ps, mais genre, tous les trois mois. Il n'y a qu'en lisant Modiano qu'on en arrive à ce genre d'idées, car dans ses romans, bien qu'il ne se passe pas grand chose, j'ai toujours l'impression de passer à côté de l'essentiel. Et puis, il m'arrive d'écouter plusieurs fois de suite le même album ou de m'émerveiller chaque fois que je repasse devant un même tableau, pourquoi ne pas relire souvent un roman aimé ? Donc, la question est la suivante : comment va évoluer dans le temps mon approche d'un livre que je  relis sans cesse ? Je vais tenter le coup...peut-être qu'on bout de 3 ou 4 lectures, ça va commencer par me gonfler, mais tentons toujours. Personne ne me mettra la pression dans ce genre de défi. 

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Commentaires

  • Pendant très longtemps (jusqu'à ce que j'en n'ai plus le temps en fait) je relisais les livres que j'aimais. D'ailleurs, dans ma bibliothèque, ne figurent pratiquement que des livres que j'ai lus au moins une fois. Record toutes catégories : Au Bonheur des Dames. Je ne compte plus les relectures. Le charme agit toujours.
    Un livre me tient particulièrement à coeur. Il s'agit du Lys de Brooklyn, de Betty Smith. Je l'ai découvert en CM2, en version expurgée de la Bibliothèque Verte. C'est l'histoire (autobiographique) d'une petite fille qui grandit dans le Brooklyn pauvre des années 20. Il m'avait fait une forte impression. Quelques années plus tard, j'ai découvert la version intégrale (Livre de Poche) sur les rayonnages de la bibliothèque du lycée. L'histoire était encore plus forte, j'ai découvert que ce n'était pas un livre pour enfants. Quelques années plus tard, j'en ai trouvé un exemplaire dans une bouquinerie d'occasion, je l'ai acheté et relu une nouvelle fois : toujours aussi bon.
    Aujourd'hui, j'y fais très attention - mon exemplaire date des années 60 et il n'est plus réédité - et il m'attend à côté de mon lit, pour une nouvelle lecture.

  • Relire de temps en temps un roman qu'on aime, ok mais relire très souvent un roman moyen ? Quelles peuvent être les sensations quand on s'approprie un roman jusque la saturation ?
    Mon grand-père m'offrait des livres de la Bibliothèque Verte par paquets. Parmi les Michel et les 6 compagnons, je me souviens avoir reçu 'la case de l'oncle Tom' de Harriet Beecher Stowe. Combien de fois ai-je commencé à le lire pour m'arrêter vaincu au bout de quelques pages. Voilà un livre qu'il me plairait de lire enfin...Rien à voir avec le sujet, c'est juste ton évocation de la bibliothèque verte qui me rappelle tout ça. Que sont devenus tous ces livres ? Je les ai quand même pas jetés ?
    Mon Grand-Père me les offrait comme ça sommairement emballés et j'étais fasciné. Je me rappelle que je croyais qu'il les achetait dans une boutique qui ne vendait que ça et que cette boutique secrète se situait quelque part dans le petit village du centre Bretagne où il habitait. Il fallait monter 5 ou 6 marches pour y accéder et à l'intérieur, les rayons étaient remplis de bouquins de la Bibliothèque Verte.
    Je suis sûr qu'on trouve ton exemplaire épuisé quelque part sur la toile.

  • Oui, on le trouve, à un prix prohibitif, mais on le trouve, vive internet.
    C'est drôle que tu parles de La Case de l'Oncle Tom, il est justement dans ma pile à relire, j'ai justement vérifié cette semaine dans ma bibliothèque que je l'avais bien. Pareil, je l'avais lu dans une version "pour enfants" avant de le trouver en version intégrale plus tard. Lis-le, c'est tout de même un classique de la littérature américaine, et un témoignage d'une certaine époque.
    Relire un roman moyen ? mais quel est l'intérêt ? je t'accorde qu'on peut avoir une bonne surprise (parfois on passe à côté d'un bouquin parce qu'on n'y est pas réceptif à l'instant T) mais tout de même, il y a déjà tellement de bouquins à découvrir (et si peu de temps pour tout lire !), n'est-ce pas un peu utopique ? (et gentil pour les romans moyens).

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