présentation de l’éditeur : Peut-être que si nous posions la question suivante à Alex Portnoy : "Si vous deviez tirer un trait sur une partie de votre anatomie, laquelle choisiriez-vous ?", il nous répondrait : "Mes organes génitaux, mon schlong en yiddish"… juste avant de changer d'avis. Pourtant, la sexualité c'est bien le problème d'Alex… Brillant élève puis cadre supérieur en vue, écrasé par l'autorité de ses parents si démesurément attachés à la tradition juive américaine, Alex n'en reste pas moins un obsédé. Et les terribles fantasmes qui le hantent vont s'avérer être les plus lourds fardeaux qu'un homme élevé dans le quartier israélite de Newark ait à supporter…
Avec cet humour ravageur qui hésite à choisir son camp, la tendresse ou le cynisme, Philip Roth s'attaque à l'ignorance et à la bêtise qui nourrit les préjugés. Il le fait sans aucune retenue ni aucune pitié pour dresser comme un étendard le témoignage de Portnoy, un cri désespéré pour la tolérance.
Avec ce plongeon osé dans la sexualité, Philip Roth s'offre un coup d'éclat littéraire et un passeport pour la renommée…
mon avis : J’ai mis beaucoup de temps à en finir avec Portnoy car ce roman m’a ennuyé quasiment du début à la fin..par pour son côté trash mais pas toutes les redondances. Au bout de quinze pages, on a compris le problème et la personnalité d’Alexander Portnoy...toute la suite est une succession d’anecdotes pour la plupart superflues.
C’est la première fois que Roth me déçoit..et c’est aussi l’un de ses premiers romans (et celui qui a fait sa notoriété).
Pourtant le propos n’est pas inintéressant. On a tous du Portnoy en nous. Personnellement je ne cesse de critiquer voire de vilipender cette religion catholique dont mes parents ont voulu me rendre fidèle..or, paradoxalement, je devine qu’elle est une partie intégrante de mon caractère et qu'elle conditionne ma façon de voir le monde. Portnoy, c’est également ça : il se moque des traditions juives, de ses interdits etc..mais quand il se trouve en compagnie de goys (les non juifs), il n’a de cesse de se trouver supérieur et de s’en moquer.
Concernant la libido un peu exhubérante de Portnoy...c’est marrant quelques pages mais à la longue, c’est lassant (pas sans me rappeler septentrion de Louis Calaferte).
roman, paru en 1970
Gallimard, 273 pages
traduction : Henri Robillot
lecture du 12.06 au 19.06.2010
note : 2.5/5