J'adore flaner dans les librairies. Toucher les livres, lire une page au hasard, lire le résumé, les sentir (souvent l'odeur de l'encre des livres me procure des sensations inouies). Il est très rare que je sorte d'un librairie avec un livre. J'achète la plupart des bouquins sur le net. 1 - c'est moins cher et 2 - il y a plus de choix.
Mais ça n'empêche, j'adore les libraries. Il y règne un silence alors qu'au même moment à quelques mètres les gens sont pressés, bouffent des sandwichs à coup de lance pierre, les watures klaxonnent et les gens ont l'oreille à leur portable..Dans les librairies, le temps semble suspendu. Sans que les 'clients' se connaissent et se parlent, on dirait qu'il y règne une solidarité latente, comme si on se sentait privilégiés de ne pas succomber au rythme frénétique de la rue et des bureaux.
La plupart du temps, j'achète les livres après en avoir lu des commentaires élogieux ou parce qu'il traite d'un thème qui m'intéresse tout particulièrement (les gares désaffectées par exemple). Mais parfois aussi, je tombe amoureux d'un livre simplement parce que sa couverture me plait...et puis je suis particulièrement sensible au charme de certaines collections (les éditions Philippe Picquier par exemple ou l'imaginaire chez Gallimard).Une bonne odeur peut parfois aussi me pousser à l'achat. Sauf que l'odeur par le net, c'est plus dur. L'illustration sur le livre en vignette à gauche me plait. J'adore même car ça semble ne rien représenter. Alors, je vais succomber..et comme souvent avoir une bonne surprise à la lecture.
et les bibliothèques universitaires ? je n'y ai jamais été heureux parce qu'à la différence des librairies où l'on traine par plaisir, dans les bu, on bosse, on cherche des trucs bien précis pas tout le temps intéressants. Moi à Rennes I, je n'y allais presque jamais.
Commentaires
Je partage ton amour pour les librairies Loïc. Faisant souvent le contraire des autres :-), j'ai le plaisir immense de pouvoir travailler cette été dans la librairie d'un couple d'amis !
Etre entourée de livres ! Le rêve, l'imaginaire, l'évasion...le réel ou la culture. L'odeur et le toucher des livres sont des plaisirs trés personnels, intenses, et en même temps comme tu le fais remarquer, il existe souvent une solidarité immédiate entre ceux qui fréquentent ces lieux, et le dialogue est facile à engager, il n'y a jamais la moindre agressivité ou animosité quelques soient les goûts ou les opinions des clients ou flâneurs : comme si on la laissait à la porte en entrant dans ces lieux encore à part où règne le respect...
Que du bonheur !
On se demande comment le toucher peut te procurer une sensation "inouïe" (adjectif qui a donc rapport avec l'ouïe...)
N'importe nawak !
C'est pas le toucher, c'est l'odeur.
Par exemple, j'ai racheté les oeuvres complètes de Rimbaud en poche que j'avais déjà en 2 exemplaires parce que je suis tombé au Planet R de salon sur un poche avec uen odeur de colle particulièrement enivrante..l'odeur me fait penser à celle des copies que la maitresse nous faisait avec sa photocopieuse.
Mais là, 3 mois après l'achat, l'odeur a disparu.
oui Anne, que du bonheur...et comme je t'envie..
"Cet" été d'abord, pas "cette" été !
Ensuite il y a un petit bémol à ce bonheur : en saison là où tu sais que je suis, il faut "se farcir" les clients, et la librairie ressemble plus à l'usine quand on y travaille qu'à un lieu de méditation !!
En plus il flotte non stop et les toutous sont de bien mauvaise humeur pour l'instant.
Qu'à cela ne tienne, pas moi...toujours cool, il y a des périodes calmes et je ne fais qu'un mi-temps :-)))))))
Et j'ai rencontré une femme aimée dans la bibliothèque, et il sentait une odeur de vieux livres:)
Saying thanks will not just be sufficient for the great lucidity in your writing!