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pétrole

  • paradoxes

    Le réchauffement climatique ? Je m'en tamponne le coquillard comme dirait Bernard Lecomte et je trouve grotesque tout ce qui se passe en ce moment autour de la conférence à venir. Mais admettons que tous les chefs d'état de la planète, même les dictateurs se soient soudainement, sous l'impulsion de notre charismatique président convertis à l'écologie, comment peuvent-ils promettre qu'ils vont diviser par deux la pollution dans leur pays alors que dans le même temps, ils font tout pour avoir plus de croissance ? La France veut passer de 0% de croissance à 1%, la Chine de 7 à 10. N'est-ce pas paradoxal de vouloir d'un côté produire plus et d'un autre vouloir polluer moins ? Bon, je sais, on va me dire 'oui mais on peut produire plus en polluant moins'. Mes attributs oui ! Si un expert souffle à Hollande qu'il sait comment revenir à une croissance à 3% avant 2017 mais que forcément cela ira à l'encontre de ses engagements écologiques, Pépère signe tout de suite et pareil pour les autres. 'Pour le CO2, on verra plus tard, pour l'instant il y a plus urgent que le réchauffement climatique, il y a 2017.' 

    Le monde politique est plein de paradoxes. Et quand on me dit que la croissance future viendra de la croissance verte, j'en doute parce que pour qu'il y ait croissance, il faut consommation, investissements etc. Or dans le quotidien, ce que veulent les gens et ce qui fait qu'un pays se trouve en croissance, c'est devenir plus riche, construire ou s'acheter une belle maison, une belle voiture, voyager etc. C'est de cela que vient  la croissance : de la recherche du bien-être. Vivre dans un monde moins pollué ne fait pas partie des préoccupations quotidiennes des gens. Or il en en va tout autrement de la croissance verte. Mais de toute façon, si 'croissance verte', il y a, elle ne peut se faire qu'au détriment de la 'croissance noire' on va dire, c'est à dire tous les secteurs et ils sont nombreux et qui emploient beaucoup de gens dépendant du pétrole. Dans l'avenir on achètera peut-être une voiture électrique (dont on dit que l'impact global sur l'environnement est désastreux si on prend tout en compte) mais de toute façon, on aurait acheté une voiture diesel ou essence et cette dernière aurait nécessité plus d'entretiens (vidange entre autres) qu'une voiture électrique et donc du boulot pour les garagistes. Des exemples comme ceux-là, il y en a à la pelle. 

    Par ailleurs, j'ai entendu hier soir qu'il était possible de produire une énergie 100% renouvelable (éolienne et panneaux solaires) mais possible que si on diminue notre consommation d'électricité et excusez-moi, mais cela, je n'y crois pas. Déjà, parce qu'on est de plus en plus nombreux et puis, parce que les gens ne le veulent pas et puis parce qu'il faudra bien recharger les batteries des véhicules électriques et puis etc etc. 

    Et le nucléaire dans tout ça ? Les écolos n'aiment pas le nucléaire et aimeraient jeter le bébé avec l'eau du bain. Or on sait que malgré tous ses défauts, l'atome n'émet pas de CO2 (qui est le méchant du moment) mais qu'il est dangereux ( 2 accidents en 30 ans, pas énorme statistiquement parlant au regard du nombre de centrales mais désastreux à chaque fois). Or allons-nous courir après deux lièvres à la fois ? En finir avec l'énergie fossile et le nucléaire ? Pas évident.

    Paradoxes : le Monde a déclaré la guerre à Daech, ce qui est une bonne chose. Or, pour l'instant, ce n'est qu'une guerre aérienne. Or imaginez la quantité de CO2 que dégagent ces avions de chasse. A propos d'avions, on nous dit que le trafic aérien civil va doubler d'ici 50 ans. On sait que les avions sont très consommateurs de pétrole et très pollueurs mais on est quand même content quand on vend des milliers d'Airbus tous les ans. 

    Alors, excusez-moi de vous décevoir mais cette conférence climatique n'est pour moi qu'une grande opération de greenwashing. On veut se donner bonne conscience en se réunissant et en faisant des promesses qu'on ne tiendra pas mais une fois rentré à la maison, on retourne sa veste et on n'a comme seule préoccupation que sa réélection et de relancer l'économie par tous les moyens. 

    Paradoxe, paradoxes, paradoxes...

    Loïc LT