mot de l'éditeur : Que signifie disparaître ? Un homme, Maurice Gil, disparaît sur une île des Antilles. Qui était-il ? Pour Lucie, sa petite fille, qui ne connaît de lui que ce qu’on a bien voulu lui en dire, c’est tout à la fois un héros et un déserteur. Une icône floue et ambiguë. Quand, presque à son insu, elle en retrouve soudain la trace sur l’île de Marie-Galante, toute son existence en est rétrospectivement bouleversée. Pour Isabelle, la fille de Maurice, c’est une autre affaire. Elle l’a laissé s’enfuir dans son exil tropical, et a trop longtemps fermé ses beaux yeux indigo – de ce bleu si particulier que lui a donné son père et qu’elle a légué à Lucie. Elle n’a pas voulu voir l’immensité des sentiments de cet homme, de son amour, de son dépit, de sa colère. Pour elle, c’est l’histoire d’un deuil impossible. Quand au troisième narrateur de ce roman, ami du disparu, il raconte avec une rare émotion la fin flamboyante d’un homme révolté, déchu, et enfin libre.
mon commentaire : Après quelques minutes de lecture, je me suis dit que je perdais mon temps avec un roman mineur, comme savent en pondre à la pelle les écrivains français d'aujourd'hui. Puis petit à petit, tranquillement mais sûrement j'ai été happé par cette histoire, un brin naïve certes, peu crédible (encore le récit d'un nanti qui quitte tout du jour au lendemain) et plein de bons sentiments, mais terriblement émouvante et incroyablement bien écrite. (récit à trois voix). Je vous avouerais même que sur la fin, je n'étais pas loin de pleurer. une réussite donc.
Le Seuil, 272 pages, 02/2008
Note : 4/5
lecture du 10.02 au 13.02.09
à venir : les accommodements raisonnables, Jean-Paul Dubois
michèle gazier
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CR74 - un soupçon d'indigo - Michèle Gazier