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légendes arthuriennes

  • séjour à Brocéliande, étape 5 : Beignon et les Forges de Paimpont.

    Après Trécesson et une après-midi bien remplie, nous prenons la direction de Beignon où se situe notre hôtel. Pour se faire il faut traverser la forêt et la vallée de l’Aff que des rayons de soleil transpercent avec beaucoup de vigueur.  Chaque regard est le cliché d’une carte postale. Au creux de la vallée, une crêperie surgie de nulle part et cachée par une végétation envahissante attend d’improbables amateurs de crêpes. Nous arrivons à Beignon à l’heure convenue. L’hôtel aux berges de Brocéliande est situé au centre d’un bourg pittoresque tout en pierres de taille. Nous prenons  possession de notre chambre et nous mettons en tenue de soirée.
    Le restaurant les forges de Paimpont (dont je parlais dans une précédente note) se dresse près d’un lac à quelques kilomètres de notre hôtel. L’endroit est magique. Une grande salle avec seulement deux tables occupées nous attend. Pendant ce temps, dans une autre salle à côté, un groupe dîne et festoie. Nous commandons, nous nous régalons et prenons le temps de vivre. Les lieux sont propices à la confidence et à la rêverie. Les plats sont succulents mais l’accueil laisse à désirer (comme à peu près partout à Brocéliande, fis-je la réflexion à Prisca - si tu réfléchis bien, jamais aucun commerçant ou indigène n’a eu ne serait-ce qu’un mot aimable...c’est l’endroit qui veut ça, complétais-je....la forêt aussi enchanteresse soit-elle abrite des êtres humains méfiants et peu bavards..elle isole les gens, les rend sauvage, il ne faut pas leur en vouloir, conclue-je).
    Après le repas, nous nous promenons le long de l’étang. Le soleil n’est plus..Brocéliande s’est endormie et nous rentrons à l’hôtel, repus et comblés.
    Dans la nuit, une drôle de surprise nous attend. Vers les une heure du matin, alors que nous dormons du sommeil du juste, un type fait irruption dans notre chambre après avoir réussi à ouvrir la porte (que nous avions verrouillée). Prisca crie ! et moi ne comprenant rien à ce qui se passe, j’ai juste le temps de distinguer un individu avec un chapeau s’excuser et ressortir aussitôt. Mon coeur se met à battre  très vite..mais pas autant que celui de Prisca littéralement effrayée.
    Remis de nos émotions, nous nous recouchons et n’ayant plus envie de dormir, tentons de chercher une explication..comment un autre client a-t-il pu réussir à ouvrir notre porte avec sa clef ?  On repense à nos réactions respectives et partons d’un fou rire qui dure une demi-heure. Le lendemain, alors que nous prenons un petit déjeuner copieux dans la salle de l’hôtel, nous voyons descendre un type qui nous semble être l’importun. Il n’a pas l’air d’un mauvais bougre. On se dit qu’il s’est doute pris un coup de pied de barrique la veille. Il se sera trompé de chambre et il se trouve que sa clef lui a permis de rentrer dans notre chambre...ça fait beaucoup de conditions réunies certes mais le fait est. J’en parle au patron qui ne semble pas s’en émouvoir. Il me dit qu’il en parlera à l’intendance.
    Nous quittons l’hôtel en milieu de matinée et retournons nous promener à Paimpont. Depuis la terrasse du relais de Brocéliande, nous écrivons une carte postale à nos deux filles en vacances chez leurs grands-parents en Normandie.
    Suite à quoi, on dit au revoir à la forêt....et filons vers Rennes pour d'autres aventures.

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  • séjour à Brocéliande, étape 4 : le château de Trécesson.

    Nous quittons Comper en fin d’après-midi et j’hésite entre plusieurs destinations.  Plutôt que le tombeau de Merlin (qui est une arnaque, il faut bien le dire car il n’est constitué que de deux pitoyables cailloux ..et je me lasse de Merlin - trop ambivalent à mon goût -à qui je préfère le roi Arthur, humain parmi les humains, le guide des bretons et assurément le garant de l'unité bretonne face à l’hégémonie latine), nous optons pour le château de Trécesson qui, aussi envoutant et médiéval (XIVème) soit-il, ne s’inscrit pas dans la légende..mais il vaut le détour. Nous y arrivons vers les 18:00 et là, nouveau coup de bol, une visite commence. Hélas, l’intérieur même du château est fermé au public..seuls les extérieurs sont accessibles. . La cour du château est un voyage dans les siècles. La petite chapelle accolée à l’une de ses ailes est un vestige du moyen-âge. Le guide nous apprend également que l’aile droite est habitée par quatre familles qui se partagent l’endroit en indivision. On croise d’ailleurs un des habitants qui nous salue...tout l’été, il verra ainsi se succéder des touristes...pas toujours facile la vie de château.

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    Mais cela aurait été surprenant que situé au coeur de cette forêt de Borcéliande, ce château ne fasse l'objet d'aucun mythe, d'aucune légende. C'est ainsi que la guide a terminé sa visite en nous parlant de la dame blanche (vous savez...les auto-stoppeuses fantômes), qui soit disant hante ces lieux. Cette page en parle. Mais moi, la dame blanche ne m'inspire pas trop.

    à suivre !

  • séjour à Brocéliande, étape 1 : le val sans retour.

    Je décide de commencer par le val sans retour.  Nous arrivons près du site aux alentours de treize heures. Je suis surpris par le nombre de touristes. Dans mon esprit et au regard de mon expérience, il n’y a pas de raison que ce petit étang banal niché au fond d’une vallée située en centre Bretagne puisse attiré qui que ce soit....mais en fait je me trompe. Dans cette société matérialiste et dévolue à la consommation, beaucoup de gens se sont réfugiés dans l’ésotérisme. On repère tout de suite ces nouveaux rebelles : cheveux longs, vieilles bagnoles polluantes, tenues débraillées...les mêmes se rendent dans des fêtes sauvages où l’on danse sur des rythmes hypnotiques jusqu’au petit matin.
    Pour accéder au val sans retour, il faut d’abord s'arrêter au village de Tréhorenteuc, réputée pour sa chapelle dont, dans les années 50,  un certains abbé Gillard, redonna une seconde vie  en l’ornant sur le thème des légendes arthuriennes.
    Après avoir ingurgité un sandwich sur l’un des parkings situés à l’entrée du bourg,  nous nous rendons dans le village proprement dit. Chemin faisant, nous oyons des sons de cornemuses et d’accordéons..et comme de fait, sur la place de l’église, où sont installés de grands tables en bois, des touristes festoient pendant que des troubadours et des musiciens  font leurs numéros. Quelques commerçants ont installé leurs tréteaux : le ton est donné, nous sommes en Brocéliande.
    Ensuite, nous nous rendons au val sans retour, but de notre visite. Depuis le village de Tréhorenteuc, deux chemins sont possibles...nous prenons le plus court. vingt minutes de marche et nous voilà dans la fameuse vallée. Selon la légende, Morgane, la soeur du roi Arthur y fit enfermer ses amants infidèles. Seul Lancelot du Lac, fidèle à Gunièvre parvient à s’en sortir.
    Plusieurs incendies ont ravagé les lieux dont le dernier date de 1990. A sa suite, il fut décidé de recouvrir l’un des arbres calcinés d’une couche d’or. L’oeuvre doit symboliser la renaissance de la forêt, la toute puissance de la féérie face au génie du mal.
    Le val est quelconque mais la magie des lieux opère...on sent quelque chose derrière les choses...


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    à suivre...