Polar de construction classique (avec des leurres à la Agatha Christie), avec un meurtre dans un milieu huppé et le choix entre quatre ou cinq coupables possibles. Pas de quoi fouetter un chat, même s'il faut reconnaître qu'Estelle Monbrun maîtrise bien l'art du récit et connait toutes les recettes qui peuvent rendre un polar haletant. La particularité est que ça se passe dans le milieu proustien et sur les lieux mêmes où l'écrivain venait passer ses vacances. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait acheter ce livre. (publié chez Viviane Hamy dans la collection Bis...très moyen au niveau dactylographique et pour la présentation générale). Mais en fait, on a plutôt à à faire à des magouilles dans le milieu de l'édition, des manuscrits volés, des coucheries. Marcel Proust n'est qu'un prétexte. il est très peu question de la Recherche en elle-même.
En plus, je dois me rendre à l'évidence que je ne peux plus comprendre un polar de ce genre sans prendre de note et noter au fil de ma lecture qui fait quoi etc. Comme je ne l'ai pas fait, j'ai confondu pendant toute la lecture Patrick Rainsford et Philippe Desforge. Ce qui était facheux.
Je ne sais pas combien d'exemplaires de ce livre la dame a écoulé mais elle a au moins dû attirer nombre de proustophiles comme moi dont il a suffit lire 'tante léonie' pour acheter. Tant mieux et longue vie à elle.
4/10
Loïc, 0h55