On n'est jamais aussi bien qu'à certains endroits. Dimanche 23 octobre, 09h00, il fait frais, la pluie menace et sur la place c'est le marché dominical. Je m'arrête furtivement devant l'étalage d'un vendeur de vêtements marins et la seule chose qu'il me dit c'est que c'est pas chinois. J'avais rien demandé moi mais cet argument de vente m'a paru inutile, déjà parce que je n'avais pas l'intention de lui acheter quoi que ce soit et ensuite, le fait que ce ne soit pas chinois ne veut pas dire que c'est français. C'est d'ailleurs ce que je lui ai répondu 'mais ce n'est pas français non plus ?'. Il me répond 'non, c'est portugais' et pour ne pas partir fâchés, je lui lance une réplique qui ne restera pas dans les annales de Larmor 'ba c'est européen, c'est déjà ça'.
Il faisait vraiment frais, le vent donnait du fil à retordre aux vendeurs du marché sans compter qu'un policier municipal contrôlait que tout ce monde était bien en règle. Il ne faisait donc pas bon vendre à Larmor-Plage en ce 23 octobre 2016. Alors on est rentré dans un bar (le Cytrus de mémoire) prendre un café et comme ils ne vendaient pas de croissants, je suis allé en acheter. Chemin faisant, j'ai revu la cabine près du Crédit Mutuel de Bretagne, celle que j'avais pris lorsque j'étais venu en mars voir MH Lafon.
Je ne me souvenais plus mais quelqu'un m'avait pris en photo.
Après être revenu au café (dans lequel Prisca ne dansait pas sur la table) , elle m'a raconté, tandis que nous dévorions nos croissants et un far pour ma pomme, qu'elle était venue à Larmor-Plage avec Chloé il y a quelques semaines, qu'elle avait vu cette cabine, qu'elle l'avait photographiée et qu'un autre type en faisait de même. Surpris par cette coïncidence, ils ont engagé une brève discussion et il s'avère que le mec la prenait en photo pour rappeler à la mairie que cette laideur n'avait rien à faire si près de l'église...qui le soir où je suis allé, brillait de mille feux.
Il faut suivre hein ? Parce que j'évoque le présent et différents moments du passé....et encore ce n'est pas fini parce que j'ai pris mes plus belles photos de Larmor-Plage pendant l'été 2013. Mais je ne sais pas si j'aurai le courage de les mettre. Mais bon, donc, nous sommes au bar, croissant, far, grand café et vue sur le triste marché.
Et préalablement, en arrivant dans la ville, Prisca m'a offert une cabine clé en main, une cabine qu'elle avait découvert lors d'un rencard avec un amant ou un autre truc dans le genre. Cette cabine se situe plus loin de la mer. C'est vraiment une chance qu'elle soit recensée ici parce qu'elle se situe dans un endroit où elle n'a rien à faire, où il n'y a rien à faire, rien à voir. On se demande parfois pourquoi des endroits existent.
J'ai pas envie de parler plus de ces édicules. Larmor-Plage vaut mieux que ça. C'est une station balnéaire très prisée par les pleugrifétois et accessoirement par les lorientais et anecdotiquement, plus vers l'est, beaucoup de villas de luxe sont les demeures des joueurs du FC Lorient. C'est un brin cossu et le front de mer est magnifique. Je ne m'en lasse jamais. Lors des grandes marées, la mer vient s'abattre contre ces maisons des années 30 et régulièrement la presse se fait l'écho de quelques désagréments subis par ces bâtiments qui en verront d'autres.
En fouillant dans mes archives, je tombe sur cette cabine qui doit se trouver sur la promenade le long de la mer. J'avais complètement zappé celle-là. Photo prise le 22 juillet 2013, jour où je prenais mon pied dans l'océan Atlantique. Voyez comme mon visage respire le bonheur et les joies de la baignade.
Ce blog n'est pas un guide touristique. Tapez Larmor-Plage dans Google et vous aurez des photos à la pelle. Moi je vous dis juste que cette ville dispose de trois cabines, et que c'est assez rare pour si peu d'habitants (en hiver) et je vous dis aussi que ce 23 octobre 2016, on a bu un café très tôt le matin, ensuite, on a voulu aller se promener sur le bord de mer et il s'est mis à fortement pleuvoir alors on est rentré dans une librairie-papeterie où on a fait le plein de magazines et comme en sortant, c'était toujours pareil, je me suis proposé pour aller chercher le parapluie dans la voiture pendant que Prisca m'attendait à l'abri de la devanture de ladite papeterie. On était garé à 5 minutes devant cet immeuble à propos duquel on a échangé une discussion après s'être garé. Globalement, on était d'accord sur tout. L'architecture tient encore la route mais l'ensemble a besoin d'un rafraîchissement. Mais là, ce soir, en le revoyant, je me demande pourquoi on a tant causé d'un immeuble pas si moche que ça en fait.
Je suis revenu avec le parapluie troué mais à peine étions-nous sur le front de mer, déjà à chercher un restaurant pour déjeuner (alors que je n'avais pas encore digéré mon far) qu'il devenait difficile de marcher, de tenir le parapluie sans manche et de garder sa mauvaise humeur. Alors, on a quitté Larmor-Plage un peu amers. Cette note est à l'image de cette balade. Triste et terne. C'est bien aussi que l'écrit soit à l'image de l'état d'esprit. N'empêche qu'une note 'cabine' avec trois cabines....vous m'en direz tant.
Loïc LT