Plus les années passent, plus nous aimons la Bretagne, parce que sans doute, plus nous rentrons dans le rang. Ado, rebelle à tout, je détestais le folklore breton, les chapelles en veux-tu en voilà, les traditions très catho. Sincèrement, aujourd'hui, je me dis que je vis dans la plus belle région du monde. Parce que déjà, il n'y fait jamais très froid en hiver et jamais trop chaud en été. Parce que beaucoup de maisons sont blanches avec de petites ouvertures et que je trouve ça très mignon, parce que la côte est variée, faite de belles plages de sable fin, de falaises ou de plages impraticables où aucun touriste ne met les pieds, parce que les forêts intérieures sont très typées et mystérieuses comme la mythique Brocéliande, parce que beaucoup de villes sont faites de granits et de petites ruelles piétonnes où il fait bon flâner de bouquineries en troquets, parce que les gens par ici sont plein de bon sens en même temps que très divers. Par exemple, je perçois une gross différence de mentalité et dans la façon d'être entre un vannetais et un lorientais.
Pour la premier fois de ma vie, je suis vraiment propriétaire d'une partie de la planète, à savoir d'une maison qui se situe en campagne à quelques centaine de mètres d'une grande forêt et d'un bourg où l'on trouver tout pour vivre, à savoir, service public -poste, mairie, école-, boulangerie épicierie, boucherie, bar tabac presse, médecins etc. On est bien ici. On ne se sent pas comme des culs terreux de provinciaux.
Et l'hiver, c'est encore mieux, car la Bretagne est encore plus belle, plus pittoresque, plus mythique. Prenons nos gros impers jaunes et allons nous ballader à la Trinité ou sur la côte sauvage. On se sent tout petit devant la puissance des éléments. Zut, il pleut de trop alors allons on file se réfugier dans un petit bar au fond d'une petite rue étroite de Quiberon.