Ce samedi matin, je me suis levé de bonne heure après une nuit de cauchemars que j'ai essayé en vain de vaincre en écoutant de la musique joyeuse au casque. Hier soir, je n'en pouvais plus de tout ça, j'ai éteint la télé, on a pris l'apéro, mangé une pizza et parlé de tout sauf des événements tragiques. Mais cette nuit, ça m'a rattrapé. J'ai vu une toute petite salle de rédaction où il faut se lever si un camarade veut sortir ou rentrer et des fous tirer sur des gais lurons dans cet espace minuscule et plus la nuit passait plus l'espace se rétrécissait facilitant le travail macabre des fous. J'ai réussi à me sortir de tout ça vers les 5 heures et donc j'ai mis de la musique, Jean Ferrat chantant Aragon et Souchon/Voulzy l'envie de partir car cette envie...tout le monde l'a.
Et puis donc, je me suis levé tôt. Vers les 6h30. Le vent soufflait dehors, je suis allé chercher le journal dans la boîte à lettres (comme les petits vieux qu'on voit en robe de chambre quand on va au boulot). Le Ouest France du jour titre tragique dénouement. Bien qu'il fasse doux dehors et dedans, j'ai voulu et réussi à rallumer le feu à la faveur d'un filet de braise restant. Je me suis fait un café. Bon sang mais que j'en ai marre de ce Tassimo qui fait un tel bruit que j'ai l'impression de réveiller toute la maison, voire même le village lorsque je le mets en route à l'heure où tout le monde pionce.
Confortablement installé dans le salon à lire le journal et buvant mon café, j'écoute le crépitement du feu qui semble répondre aux bourrasques du vent. Si je dormais encore, la salle de rédaction serait devenue aussi petite qu'une boîte d'allumettes. Hier soir, j'ai écrit une note bucolique que je n'ai pas publié, je vais le faire de suite.
Loïc LT