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l'agrandissement de l'île

J'avais convoqué la presse mais personne n'est venu, en avais fait part sur les réseaux sociaux mais personne n'a répondu. C'est donc en toute discrétion et entre deux averses alors que la lumière du jour commençait déjà à décliner que j'ai procédé à la mise en terre du phyllostachys sulphurea, un bambou que d'aucuns appellent phyllostachys Robert Young et que d'autres osent même appeler phyllostachys viridis. Un jour, il va falloir quand même se mettre d'accord. Pourquoi ne pas réunir un Grenelle du bambou afin de mettre de l'ordre dans les noms...ou des assises du bambou, ou des Etats Généraux ou je sais pas, créer une haute autorité qui trancherait. Il y a plein de machins comme ça qu'on peut créer et qui sont efficaces. Allez, je propose même un pacte, le pacte de classification des bambous.

Bon, allez, j'ai fait mon intéressant, revenons à l'essentiel. Le 25.03.2012, je vous avais fait part de l'arrivée sur notre domaine d'un éclat de rhizomes prélevé chez un ami qui joue du saxo. Des camarades bambouphiles m'ont affirmé par la suite  qu'il s'agissait d'un phyllostachys sulphurea, un bambou que d'aucuns appellent Robert Young. 

Le monstre aura attendu 2 ans dans un grand pot avant de retrouver son environnement naturel, c'est à dire la plein terre, la bonne terre armoricaine. Pendant ces deux ans en salle d'attente, Robert Young n'a pas perdu son temps. Il a produit deux ou trois gros chaumes. En ce 10 novembre, alors que la France commémore la disparition d'Arthur Rimbaud, Robert Young et moi avons rendez-vous.

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Il s'agit donc d'agrandir ce que j'appelle l'île aux bambous, îlot composé de phyllostachys nigra, phyllostachys bissetii et de phyllostachys vivax huangwenzhu. Du 100% phyllo dans cet îlot séparé du continent par une tranchée, seule méthode réellement efficace pour contrôler les envahisseurs. 

Une bonne pelle, une bonne pioche, une demi-heure de labeur et voici Robert Young en terre. Les photos ne sont pas de bonne qualité mais elle donnent quand même une idée.

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Gros plan sur Robert Young (ça m'amuse en fait de l'appeler comme ça. Robert Young doit être le type qui l'a importé aux Etats-Unis ou en Europe).

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Loïc LT

 

 

Commentaires

  • A l'extrémité gauche (sur la photo), c'est le nigra ? Est-ce que les oiseaux profitent de ce bosquet pour s'y réfugier ? Chez mes parents, dans leur maison précédente, c'était le cas et c'était bien sympa ce "bosquet bruyant". Dis, je n'ai pas compris : comment luttes-tu contre la fuite des rhizomes : j'avais entendu dire qu'il fallait ceinturer les pieds de bambous de tôles enfoncées dans la terre le plus profond possible.

  • Non, la seule méthode efficace, foi de bambouphile, c'est la tranchée...les tôles, les barrières anti-rhizome en polymère, ça ne fonctionne qu'un temps..quelques années, et on n'a aucun contrôle sur ce qui se passe en terre.
    A gauche, oui, c'est le nigra...qu'on verra moins bien à cause de Robert Young !

  • Ah, quel dommage :-( moi j'aime bcp les nigra. Je ne comprends pas cette histoire de tranchée. Tu fais une tranchée autrement dit, un trou tout autour de ton île aux bambous ? Sur combien de profondeur ? Et le trou, tu dois l'entretenir régulièrement je pense ?

  • 50 cms environ, un rhizome ne va jamais sous cette profondeur et pour l'entretien, ba, 2 heures par an environ, c'est pas la mer à boire.

  • Là où je bosse, il y a un îlot de bambous, avec, entre autres, des nigra. Pas de tranchées, et les rhizomes colonisent régulièrement la pelouse. Ou plutôt, tentent, car les jardiniers veillent au grain, bien installés sur leurs tondeuses.

  • Oui mais les tondeuses fauchent les cannes, pas les rhizomes...qui courent, courent inexorablement dans les profondeurs...

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