07:35, samedi matin. Brouillard matinal. Cela va se lever en cours de matinée. J'entends le coq qui chante et regarde la grande librairie en replay. L'invité principal est Emmanuel Carrère dont je suis en train de lire le dernier roman le royaume (après moult tergiversations).
Aujourd'hui je vais faire le plein de pâtes. J'ai acheté deux sachets de riz cantonnais de Oncle Ben's aussi pour demain matin.
Parlons des objectifs. Contrairement aux autres années, je ne me donne aucune pression de ce côté-là. Par le passé, j'ai fait 1:40 et 01:50. Cette année, je devrais tourner si j'en crois mes dernières séances d'entrainement sur longue distance aux alentours de 02:00. Donc le petit objectif serait de faire moins de deux heures, ce qui donne du 5.41MN au km. Jouable mais méfiance. Cette course n'est pas comme les autres. Rien ne se passe comme prévu.
Pour cette fois, je veux prendre du plaisir. Mais le soucis est qu'il arrive que quand les jambes ne veulent pas,il n'y a à rien à faire et c'est d'ailleurs quelque chose de bizarre. Avoir la patate ou pas ne répond à aucune cause logique. Il m'est arrivé à l'entrainement de faire des footings énormes avec de bonnes sensations sans n'avoir rien dans le ventre et après avoir pris une cuite la veille. A contrario, j'ai raté des sorties que j'avais pourtant minutieusement préparées. Le corps a ses raisons que la raison ignore.
Prendre du plaisir donc. Cela veut dire, admirer le paysage, discuter avec d'autres compétiteurs, regarder les fesses des filles, réfléchir sur plein de choses (car j'ai remarqué que plein d'idées me viennent à l'esprit lorsque je cours). Dans cette optique, j'ai l'intention de m'arrêter une minute à tous les ravitaillements.
Voilà donc, mes trois lecteurs. A bientôt !
Loïc LT
Commentaires
Tu me sembles, au contraire, très inspiré ces derniers temps. Il se dégage de tes notes une poésie très agréable, montrant le quotidien sous un jour original. J'ai bien aimé en particulier ta façon de rapporter le repas dans le manoir : on se représente bien ces trois couples très différents, mais ayant pourtant eu la même idée de destination. On ressent la difficulté à communiquer entre les êtres, obligeant à se cantonner, pour meubler le vide, à un échange de banalités qui n'apporte rien à personne. J'avoue, c'est lassant à la fin de parler à longueur de temps pour ne rien dire. Serait-ce cela la maturité, accepter cela sans broncher ?
Courage pour demain, participer à cette course semble relever du masochisme...
C'est bizarre l'inspiration. Tu penses que tu ne l'as pas et puis tu te dis 'bon je vais quand même essayer d'écrire quelques lignes' et puis c'est en écrivant ces quelques lignes qu'elle vient et tu ne peux plus t'arrêter. C'est l'écriture qui provoque l'inspiration...et chez moi, ça se produit souvent tard dans la soirée. Il faut du silence. J'ai remarqué que je passe souvent par une phase d'euphorie entre minuit et une heure.
Mais ça ne change rien au fait que je n'aime pas mon style.
Mais ce n'est pas à mon âge que ça va changer.