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Eric Chauvier : l'anthopologue qui achève la crise

La%20Crise2.jpgDepuis que je suis en âge de raisonner, j'ai toujours plus ou moins entendu parler de la crise (dans tous les domaines possibles) et puis depuis deux ou trois ans, alors que le concept commençait juste à décliner, hop, on a rajouté une couche. Une crise, une vraie (la pire depuis l'après-guerre ) s'est greffée sur l'autre crise, ma crise, celle née dans les années 70 et qui semble éternelle.
La crise fait partie de ma vie, de nos vies. Au quatre éléments que sont l'eau, le feu, l'air et la Terre, il faut rajouter le crise. Crise et civilisation humaine sont intimement liées.

Il va de soi qu'au bout d'un moment, on se pose des questions. Allongé sur la chaise longue et sirotant une bière tout en terminant le dernier roman de Philippe Djian, je m'interroge : qu'est la crise dans mon quotidien ? En quoi n'ai-je pas le moral à cause de la crise ? Quelles sont les manifestations de la crise visibles dans mon quotidien ?
Le matin, le réveil me réveille, je me lève, allume la machine à café préparée la veille, vais lever les enfants, les emmène à l'école, file au boulot, bosse, rigole avec mes collègues, vais déjeuner, retourne au taf, rentre à la maison, me promène, rêve, me cultive, aime et m'endort. Où la crise là-dedans ? Sachant que d'un point de vue social, je ne me situe pas dans les catégories les plus aisées (au contraire même, c'est galère très souvent), qu'en est-il de mes congénères, qu'en est-il de toi, chez lecteur qui me lit te demandant quelle mouche m'a piquée ? Notre moral ne dépend-il que de nos finances ou que de l'assouvissement de nos désirs matériels ? Que m'importe si mon pouvoir d'achat n'augmente cette année que de 0.03% ?

C'est en faisant tous ces constats que je suis tombé en errant dans une grande librairie de Saint-Lô, sur un tout petit bouquin écrit par un certain Eric Chauvier, anthropologue de son état, intitulé "la crise commence où finit le langage". Le titre m'a interpellé, allant directement dans la direction de mes réflexions, à savoir que la crise existe avant toute chose parce qu'on en parle. Elle n'a d'existence que par le langage.
Cela commence de la sorte :
les médias assènent que l'espèce humaine creuse sa tombe chaque jour et vraisemblablement depuis toujours. S'en sortir relèverait d'un presque impossible défi. Évoquant les grosses ficelles du film catastrophe, cette dramaturgie est très hollywoodienne....

Plus d'infos sur cet essai (paru aux éditions Allia) : ici

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