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Milan Kundera

medium_milan.jpgJe crois que c'est Rozenn, ma soeur qui me le conseilla pour la première fois. J'avais vingt ans et j'allais voir ce que j'allais voir : pas que Proust et Rimbaud dans la vie...et en effet, quelques romans plus tard, j'étais devenu un vrai kunderamaniaque...merci Rozenn. J'avais commencé par le meilleur (l'insoutenable légèreté de l'être puis ont suivi les autres (la plaisanterie, la vie est ailleurs, la valse aux adieux...). Lecture jubilatoire. Là où j'ai le plus de mal avec Milan, c'est dans ses essais (comme le dernier 'le rideau', j'ai rien compris ). Ses essais demandent souvent une culture du roman que je n'ai pas.

Mais ses romans...comment les qualifier...Se passent souvent dans son pays d'origine, la Tchécoslovaquie mais en fait, c'est très cosmopolite et ça parle souvent quand même de l'oppression des pouvoir communiste mais sans manichéisme non plus. Les personnages sont des idéalistes et cherchent une réponse philosophique à leur vie quotidienne. ils sont éperdus d'amour.

Le style d'écriture me plait beaucoup aussi : limpide et dépouillé...pas de fioritures, l'essentiel, les balzaciens, passez votre chemin (les soi-disant écrivains d'aujourd'hui en France à savoir Angot, Laurens, Ernaux font un peu dans le style Kundera mais sans le génie, ni l'élégance ). c'est un grand Kundera. Il mériterait un prix nobel...et pour vous donner une idée du bonhomme, voilà trois citations extraites de ses oeuvres :

. Si tout homme avait la possibilité d'assassiner clandestinement et à distance, l'humanité disparaîtrait en quelques minutes.

. Rien n'est plus humiliant que de ne pas trouver de réponse cinglante à une attaque cinglante

. On parle volontiers de coups de foudre ; je ne suis que trop conscient de ce que l'amour tend à créer une légende de soi-même, à mythifier après coup ses commencements.

. Il y a des idées qui sont comme un attentat.

Commentaires

  • De Kundera j'ai lu La Vie est ailleurs. Un très beau livre sur l'écriture et la difficulté d'écrire dans un pays privé de liberté. J'ai un peu oublié l'intrigue mais je me souviens qu'il y a un choix à faire: soit accepter de devenir un poète officiel, soit etre libre.
    Et je me souviens que j'ai donné ce livre à un ami, poète tunisien. Parce que je pensais que la situation, avec un parti fort, ressemblait un peu à celle de la Tchécoslovaquie.
    tiens, il faudrait que je relise du Kundera!

  • Loïc, je suis très fière d'être à l'origine de ta découverte de Kundera. Moi, c'est Margot, notre tante,qui me l'a fait découvrir:il y a 15 ans de cela, lors d'un déjour chez elle, elle m'a conseillé comme lecture La Valse aux adieux. J'ai emporté le livre avec moi à la maison. Je ne me souviens plus si je l'ai lu à ce moment-là. Plus tard, étudiante es lettres, j'ai lu l'Insoutenable. Ca a été une révélation. Le titre déjà est beau. Souvent je l'emploie car ce qu'on me raconte renvoie à cette légèreté plus ou moins visible nichée en chacun d'entre nous.
    Je repense à un autre de ses livres La Lenteur. Mémorable. A lire.

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