Mon nouveau marque-page représente une toile de Jan Groenhart intitulée endless landscape. Il mesure 14 cm, ce qui signifie qu'il n'est pas trop adapté pour les livres de petit format comme les poches par exemple. On peut toujours l'utiliser pour un poche mais comme il ne dépasse pas, le lecteur ne peut pas voir de loin où il en est dans l'avancement du livre. Tout au plus, verra-t-il un écart mais ce ne sera pas aussi clair qu'un beau marque-page qui dépasse (mais pas trop). Non, perso , pour les petits livres, je vais continuer à utiliser mon ancien marque-page, plus petit, qui représente un petit torrent dans la forêt de Brocéliande. Ça ne me dérange pas de continuer à l'utiliser, vu qu'il marche encore et qu'il n'est pas trop usé.
J'ai acheté ce nouveau marque-page dans la grande surface culturelle d'une petite ville normande abritant notamment une sous-préfecture, quelques églises, des remparts et pas mal de magasins. Enfin non, j'avais prévu l'acheter mais au moment de passer en caisse, j'ai oublié de le retirer du livre où je l'avais rangé, si bien que la caissière n'en a rien vu. Je jure sur la tête de mes filles que je ne l'ai pas fait exprès. (si cela avait été prémédité, je n'aurais pas été aussi cool et blagueur lors du passage en caisse - car à chaque fois que j'ai chapardé des petites choses en magasin, cela fut toujours au prix d'un immense stress et de sueurs très compromettantes).
Le livre inaugurant ce nouveau marque-page est prolongations de Alain Fleischer, ce qui est, il faut le dire, un beau début, tant ce livre est beau et épais. C'est un pavé de près de 600 pages édité dans la collection l'infini de Gallimard. J'essaie toujours de donner pour la première utilisation de mes nouveaux marque-pages le meilleur et le plus beau de ce que je dispose. Pour l'instant, j'en suis à la page 54 et et le marque-page ne s'est pas encore trompé, c'est à dire que j'ai toujours réouvert le livre à la page où je l'avais refermé. Au début, il faut se méfier, car je me suis laissé dire que certains marque-pages peuvent être très blagueurs et changer de pages tous seuls à un moment où le lecteur est hors de portée de vue. C'est la raison pour laquelle, lorsque je discute avec un lecteur qui me dit ne rien comprendre à tel ou tel roman, je me demande en moi-même si cette incompréhension ne provient pas d'un déplacement fortuit du marque-page. J'émets parfois l'hypothèse à certaines personnes qui pourraient comprendre la chose mais à chaque fois elles m'ont regardé bizarrement où alors elles se sont mises à rire. Les gens ne s'imaginent vraiment pas combien certains marque-pages peuvent être farceurs.
Mais là, donc, mon nouveau marque-page, non. Ça a l'air d'être un sérieux. On va lui souhaiter longue-vie et bonne entente avec le lecteur sympa !
marque-page
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le nouveau marque-page