Dans notre école de campagne
Tous étions enfants de paysans.
Certains s’y rendaient en bécane
Et puis d’autres en claudiquant.
Tout autour c’étaient des prairies
Où broutaient quelques charolaises
Et les tracteurs faisaient du bruit
Pendant le cour de catéchèse.
Nous n’étions que quatre par classe
Peut être plus (mais rarement)
Et l’on se faisait des grimaces
Mais jamais à notre enseignant.
La cantine jouxtait l’école
Et l’on déjeunait en silence,
Nous étions tous en connivence
Sauf parfois pour quelques bricoles.
Et par un jour pluvieux et doux
Caché derrière des genêts
Je reçus ce premier bisou
Que tout homme n’oublie jamais
Mais un jour ce havre de paix
Dut se munir d’un canevas
Et depuis c'est à l'imparfait
Qu’il faut parler de cet endroit.
Parfois, j’y repasse en songeant
A ce baiser de Catherine
Et ce passé adoucissant
Me met d’une humeur enfantine.
Loïc LT @ Shako, le 27.03.2021